Justice et Vérité pour Sakine, Fidan et Leyla, militantes kurdes exécutées à Paris

Manifestation, le 11 janvier 2013 à Paris, après l’assassinat des militantes.

Le mercredi 9 janvier 2013, les militantes kurdes Sakine CANSIZ, Fidan DOGAN et Leyla SAYLEMEZ étaient assassinées en plein jour, au cœur de Paris, dans les bureaux du Centre d’Information du Kurdistan, situé au 147 rue La Fayette.

Depuis les premières heures de la nuit du 10 janvier 2013 où ces trois femmes ont été retrouvées assassinées, maintes manifestations ont été organisées pour dénoncer un crime politique. Les associations kurdes et les familles des victimes ont lancé maints appels aux autorités françaises pour leur demander de faire toute la lumière sur les forces cachées derrière ce triple assassinat.

Cependant, jusqu’à ce jour, les commanditaires du crime n’ont toujours pas été identifiés. Seul l’individu qui a appuyé sur la gâchette est actuellement derrière les verrous.

Des enregistrements et documents publiés sur internet un an après le crime démontrent clairement que le meurtrier présumé, Ömer Güney, a agi pour le compte des services secrets turcs (MIT). Bien que les experts judiciaires aient confirmé l’authenticité de l’enregistrement sur lequel on entend Ömer Güney faire part de ses plans d’assassinat à des membres du MIT, la justice française n’a toujours pas avancé dans ce dossier. Une commission rogatoire internationale adressée aux autorités turques il y a près d’un an est restée sans réponse.

Malgré la personnalité des victimes et la gravité du crime qui a bouleversé l’ensemble du peuple kurde, ni le président de la République française, ni les Premiers ministres successifs n’ont accepté de recevoir les familles des victimes et les représentants de la communauté kurde. Ils ont toujours refusé de répondre à leurs questions et ont continué leurs relations avec la Turquie comme si de rien n’était.

Dernièrement, la juge d’instruction chargée du dossier a informé les familles et les avocats de son intention de demander la déclassification des informations que pourraient détenir les services de renseignement français relativement aux faits.

Cependant, quelles que soient les investigations et les demandes faites par la justice française, il est clair que, sans volonté politique du gouvernement français et sans pression sur la Turquie, ce crime politique ne peut être résolu.

Nous condamnons ce crime odieux et demandons à la France de tout mettre en œuvre pour :

  • Identifier, interpeller, juger les auteurs et les commanditaires de ces assassinats
  • Dénoncer l’accord sécuritaire signé par Claude Guéant avec les autorités d’Ankara,
  • Retirer le PKK de la liste des organisations terroristes

Mouvement des Femmes Kurdes en Europe

Prochaine manifestation :
mercredi 3 décembre, à 14h
au 16 rue d’Enghien (centre culturel kurde)
métro Strasbourg-Saint-Denis

Manifestation, le 11 janvier 2013 à Paris, après l’assassinat des militantes.
Localisation : Paris 10e

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