Assassinat des 3 militantes kurdes : l’État turc commanditaire

Il y a un an, trois militantes kurdes, proches du PKK étaient assassinées en plein Paris. Quelques jours après la manifestation en mémoire de Leyla, Fidane et Sakine, qui a réuni plusieurs dizaines de milliers de personnes, plusieurs documents ont été rendus publics.

Dès 2012, l’État turc et les milices nationalistes turques avaient été pointées du doigt comme les responsables de cet assassinat politique. Alors que l’enquête du côté de la police française s’est limitée à arrêter le tireur présumé, un document sonore publié sur Youtube, précise les liens entre le tireur et les services secrets turcs.

Un enregistrement audio de l’assassin présumé de trois femmes kurdes, exécutées il y a un an en plein Paris, a été publié sur YouTube. Il raconte en détail son plan d’exécution lors d’une rencontre avec des personnes qui seraient membres des services secrets turcs (MIT).

Cette révélation intervient alors que le gouvernement AKP et la confrérie Gulen sont en plein guerre ouverte depuis la vaste opération anti-corruption de 17 décembre contre le gouvernement Recep Tayyip Erdogan. L’enregistrement publié aussi en français pointe les services secrets turcs dont le chef, Hakan Fidan, est un proche conseiller de Recep Tayyip.

À lire la traduction de l’enregistrement sur Actu Kurde.

Un autre document est balancé. Il s’agit du « contrat » signé par le chef des services de renseignements turcs.
À voir toujours sur Actu Kurde.

Néanmoins, ces « révélations » ne sortent certainement pas de nulle part, le climat de défiance au sein même du gouvernement turc et les récentes « purges » au sein de la police ne doivent pas être étrangères à leur apparition.

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