11e jour de grève : samedi 21 juin
- Les postiers du 92 rejoignent l’appel de l’AG des AG de Saint-Lazare et se rendront au pic-nic festif retrouver les cheminots et intermittents en lutte, ce soir à 19h dans la grande halle de la Villette. (Prévoyez des baskets et de quoi se couvrir)
La base contre les directions syndicales
Les déclarations du secrétaire générale de la CGT, l’acharnement des médias et le manque d’informations ont fait vaciller le mouvement de grève. Dans de nombreuses régions, la reprise du travail a été votée.
Pourtant, au-delà de la suspension de la grève, c’est les directions syndicales qui ont perdu, la CGT en tête. Partout, les grévistes semblent décidés à continuer, à ne pas se contenter de quelques amendements de complaisance accordés au Front de gauche.
- L’AG des AG de Gare Saint-Lazare est une première : jamais depuis 1986, et même lors des grandes grèves de 95 ou des retraites, les assemblées franciliennes ne s’étaient retrouvées ensemble.
- À la manif de Montparnasse, le cadre de la manif syndicale a été brisé, et une grande partie des manifestants, cheminots, intermittents, postiers et autres, ont poursuivi le trajet en tentant d’aller jusqu’au Médef, avant de terminer en manif sauvage à la Tour Eiffel.
- Une prochaine manif de tous les secteurs en lutte, mardi 24, a été imposée aux directions par la base.
- Les liens entre cheminots, postiers et intermittents/précaires se sont consolidés, les actions communes sont régulières. L’arrivée du secteur hospitalier, en particulier des grévistes de l’hôpital Paul Guiraud à Villejuif pourrait consolider cette base de lutte.
La grève continue dans un certain nombre de gare et de dépôts à travers la France. Certaines assemblées n’en démordent pas et comptent bien faire revenir leurs camarades dans la grève.
Deux perspectives semblent pointer : une grève larvée, avec des débrayages fréquents, des actions bousculantes, et pourquoi pas des sabotages discrets ; ou bien une reprise de la grève, lente mais dure, conjointement à d’autres secteurs en lutte.
- La feuile quotidienne la Grève n°11, de Sud Rail :
Dixième jour de grève : vendredi 20 juin
- 16h30 : le secteur Paris Sud-Est suspend la grève. Les 9 AG locales (Paris Gare de Lyon, Conflans, Villeneuve St-Georges, Melun, Laroche Posay) ont voté la reprise du travail, mais certaines ont déjà prévu de refaire une AG lundi. La 10e, à Corbeil, a été repoussée. L’ambiance n’est pourtant pas à l’abattement, et les grévistes espèrent bien repartir en mouvement. On parle d’une prochaine mobilisation interpro (mardi).
Sur les autres secteurs du rail francilien, la grève a été reconduite !
- Les médias et la SNCF tentent de faire croire à une reprise massive du travail. Lepaon, le secrétaire général de la CGT, qui avait déjà montré signes de revirement se dit satisfait des amendements au projet de loi, qui pourtant ne font que confirmer le fond de la réforme.
Au niveau local, les assemblées ont majoritairement reconduit la grève ce vendredi, malgré quelques revirements. Ainsi, par exemple, les médias nous annoncent que Lyon a cessé la grève, or Rebellyon nous en donne un autre son de cloche :
La lutte continue à la Part-dieu, à la Gare de triage Sibelin et à Givors où il a été décidé ce matin de maintenir les piquets de grève.
D’autres piquets dans l’agglomération lyonnaise ont quant à eux voté la reprise du travail à partir de demain.Cette décision ne signifie en aucun cas l’abandon de la lutte. L’objectif est la reprise de la grève au mois de juillet pour lutter contre la reforme pendant les mois de vacances où le gouvernement annonce la reprise des débats.
Ce que confirme également cette déclaration d’Alternative Libertaire secteur rail :
L’accent mis par certains sur la soit-disant solution parlementaire a joué son rôle. Dans quelques régions, des assemblées générales ont voté la reprise. Une partie des responsables CGT n’hésitent pas à reprendre à leur compte la ligne de Le Paon qui veut faire croire que des amendements déposés par le Front de gauche changent fondamentalement la donne. Mais beaucoup de militants et de militantes CGT refusent ce discours qui affaiblit l’action directe des travailleurs et des travailleuses, qui affaiblit la grève. En jouant les pompiers pour aider le gouvernement à prendre le dessus sur les grévistes, le Front de Gauche renoue avec les fondamentaux d’une partie de ses composantes ! Mais pour la grève, pour les grévistes et pour le mouvement syndical, ce qui est plus grave est qu’une partie des responsables CGT se fasse le complice de ces méthodes. Cela ne se fait pas sans remous. Face aux maoeuvres, l’unité à la base est notre arme ! Les manifestations qui se sont déroulées aujourd’hui ont montré encore une fois que la mobilisation est forte parmi les grévistes et que beaucoup de collectifs CGT, SUD-Rail et FO sont toujours totalement dans la grève !
On attend d’en savoir plus sur la situation en Île-de-France.
Hier, toutes les AG locales de région parisienne avaient reconduit la grève.
- Le bulletin de Sud Rail pour ce 10e jour de grève :
Neuvième jour de grève : jeudi 19 Juin
- L’AG des gares parisiennes se tiendra à 17h à la Gare Saint Lazare milieu du quai 27.
- 14h00 : 1000 personnes sont sous la Tour Eiffel.
- 13h50 : Le cortège est Place du Général-Gouraud et s’engage, après un moment d’hésitation, avenue Rapp. Il a semé les flics, qui sont probablement coincés dans les embouteillages.
- 13h30 : Le cortège est place Vauban et l’idée est de se diriger vers le MEDEF. Le gros de la manifestation se disperse, 500 à 1 000 personnes s’engagent sur l’avenue de Tourville.
- À Lyon, grosse ambiance également, avec plus de 1 000 personnes en manif (à suivre sur Rebellyon)
- 12h50 : Le flot des manifestant-es a grossi, à vue de nez 10 000 personnes avec un cortège de 400 intermittent-es. La police anti-émeute encadre avec des grilles sur le boulevard des Invalides. Ça fait un peu souricière mais ça reste calme.
- 12h00 : Près de 5000 personnes sont sur place à Montparnasse et des gens arrivent encore. Il y a beaucoup de fumigènes, des slogans sont scandés. Ambiance. Intermitent-es et postier-es également représenté-es.
- Aujourd’hui grande manifestation interprofessionnelle à 11h 30 à Montparnasse pour se rendre aux invalides !
Le bulletin de grève de ce 9e jour de grève :
Petit récapitulatif du mouvement en cours par un cheminot sur Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) :
Huitième jour de grève : mercredi 18 Juin
- Rassemblement demain matin à 11 h 30 pour une manifestation inter-professionnelle à Montparnasse. Convergence !
- À Lyon, les cheminots ont occupé le siège du Progrès, le quotidien régional. Ils ont obtenu que leurs revendications soient publiés dans l’édition de demain.
- Les cheminots regroupés devant Solférino ont été raccompagnés au métro par les flics.
-Environ 400 cheminots sont groupés devant le siège du PS rue de Solférino et font face aux CRS.
- Demain jeudi, grosse manif inter-professionnelle à 11h 30 place de la République à l’appel des assemblées locales, des postiers et des intermittents en lutte. Il faut vraiment du monde pour appuyer le mouvement.
- Hier, une personne a été arrêté et sera jugé pour « violence sur agent dépositaire de la force publique ». Visiblement il est libre après une journée de garde à vue. On vous tient informé sur ça...
- 11h10 Grève reconduite à l’AG interservice de gare de Lyon. Les cheminots partent en manif vers Austerlitz.
- Alors que les assemblées générales ne se sont pas encore tenues, la SNCF annonce (comme tous les jours) une amélioration du trafic : pourquoi alors la direction improvise ses cadres en conducteurs de train et se met hors-légalité en employant des intérimaires pour remplacer les agents d’accueil non-grévistes, si la situation est si idyllique ?
Mardi, les assemblées générales étaient toujours aussi remplies et dynamiques. De nombreuses actions ont eu lieu en France, comme le blocage à gare Montparnasse (lire plus bas) ou à Nîmes (d’après les médias), mais aussi l’occupation des locaux de France 3 à Lyon pour dénoncer les mensonges véhiculés par les médias sur le mouvement (à lire sur Rebellyon).
- Le bulletin de Sud Rail pour ce 8e jour de grève :
Septième jour de grève : mardi 17 Juin
- 14h20 Sous la pression des flics et un peu fatigués, les gens se dispersent. Les actions semblent finies pour aujourd’hui...
- 13h40 Les flics ont réussi à encercler une vingtaine de personnes sur le boulevard Pasteur. Quelques coups de matraques... Ils cherchent à canaliser la foule.
- 13h35 Ils sont bloqués boulevard Pasteur. Les flics menacent de charger, font semblant, reculent.
- 13h30 : L’occupation des rails est terminée. Selon une personne présente à l’action : « On quitte les voies, d’autres cheminot.e.s ont rejoint le cortège, départ en manif sauvage jusqu’au prochain objectif ».
- 13h15. Le rassemblement continue dans la gare Montparnasse, 300 cheminot.e.s, intermittents et précaires occupent les voies ferrées.
- 13h07. Aux dernières nouvelles, la manif est actuellement à la gare Montparnasse. Les CRS sont disposés alentour et semblent se préparer à une intervention. La manif bloque le quai 14 en occupant la voie ferrée, une belle ambiance mais la tension monte.
- 11h45. Ça s’est visiblement calmé esplanade des Invalides. Il faut dire que le secrétaire général de PCF, Pierre Laurent, est en train de parler. Pas de quoi galvaniser la foule. Au micro, on annonce près de 2000 personnes.
- 11h20 : affrontements en cours. Les cheminot.e.s ont voulu partir en cortège vers l’Assemblée nationale, les forces anti-émeutes se sont mis en ligne pour les en empêcher. Quelques canettes ont volé. Répliques immédiates avec grenades et sprays lacrymogènes. Une personne au moins a été matraquée. Tout se passe devant le ministère des Affaires étrangères. Les flics donnent les premières sommations avant la charge.
- Selon une personne sur place, des affrontements auraient éclaté entre cheminot.e.s et flics aux Invalides.
- Grève reconduite Gare de Lyon.
- 10h30. Environ 400 personnes sur l’esplanade des Invalides pour l’instant. Il y a des flics partout.
- Dans les gares, les AG se tiendront entre 8h30 et 9h. Un rassemblement à partir de 10 h est prévu place des Invalides. Des cortèges partiront des gares, comme de Saint-Lazare d’où un appel a été lancé. L’accès à l’Assemblée nationale a été interdit par la préfecture mais les cheminot.e.s comptent bien y aller !
- En Suède, les cheminot.e.s sont en grève depuis 2 semaines contre le groupe français Veolia ! Parti d’un groupe « minoritaire » de 250 conducteurs, le mouvement contre les contrats « zéro heure » s’est amplifié, bloquant toute la partie sud du pays et gagnant le soutien des usagers. À lire dans le dossier Grève des cheminots de l’organisation communiste-libertaire (OCL) :
Face au désastre de la privatisation sauvage du rail en Grande-Bretagne, la Suède est montrée en modèle au sein de l’Union européenne d’une « libéralisation contrôlée ». La grève actuelle montre bien qu’on a affaire à un mythe, éclairant en ces temps de « réforme ferroviaire » en France. On va avoir droit dans la presse aux poncifs sur la « culture du conflit » en France, idéologique et particulariste, face aux mythifiés pays nordiques où règne une « culture du compromis », empreinte de pragmatisme et d’intérêt général.
- Le gouvernement, fragilisé, se demande si il ne va pas utiliser l’article 49.3 de la constitution pour passer en force. Vous vous souvenez ? Celui du CPE.
- Le bulletin de Sud Rail pour ce 7e jour de grève :
- Pour rappel, c’est cet après-midi qu’auront lieu les débats à l’assemblée nationale.
Sixième jour de grève : lundi 16 juin
- L’état et les médias essayent-ils de nous instrumentaliser pour casser la grève des cheminot.e.s ?, déclaration du Mouvement Inter Lycéen Indépendant en solidarité avec les cheminot.e.s grévistes et contre la manipulation médiatique de l’état.
- Rassemblement demain à 10 heure dans le hall de la Gare Saint-Lazare pour un rassemblement et ensuite un départ en cortège vers l’esplanade des invalides. Tous les usagers sont invités à se joindre !
- Après une manif sauvage jusqu’au Louvre, les cheminot.e.s de Paris Saint-Lazare ont rejoint le rassemblement des intermittents, intérimaires & précaires à Palais Royal. Suivi en direct sur Paris Luttes Info.
- 15h15 : À Lyon, 350 intermittent.e.s attendaient de pied ferme la venue de François Rebsamen, le ministre du travail. Ils ont été rejoints par près de 1000 cheminot.e.s en lutte. Rebellyon fait un suivi du rassemblement en direct.
- Reportage ce lundi à Tours, publié par La Rotative : Grève à la SNCF : « Si ça continue, on risque de perdre notre flegme légendaire »
Les manifestants se sont ensuite rendus devant les locaux de la direction régionale, qu’ils ont investis pour rencontrer le directeur. Un cheminot a ironisé sur le taux de grévistes annoncé par la direction à la presse :
« Vous avez annoncé vendredi qu’il y avait 17 % de grévistes. Soit on nous ment ; soit il n’y a que 17 % du personnel qui est indispensable dans l’entreprise, vu qu’on fait paniquer le gouvernement et qu’il n’y a plus de circulation ; soit ceux qui nous dirigent ne savent pas gérer. Je pense qu’on nous ment... »
- La préfecture de police a interdit le rassemblement devant l’Assemblée nationale pour la manif intersyndicale de demain.
- Grève reconduite à la gare Montparnasse.
- La direction de la SNCF assure que la circulation des trains est quasi normale et qu’il n’y aurait que 14% de grévistes. Les faits semblent démontrer le contraire : sur certaines lignes, aucun train ne circule, les horaires affichés par la direction ne sont pas assurés, des trains sont supprimés au court de la journée, et les chiffres de grévistes sont bien plus importants (84% des conducteurs en grève sur le secteur Paris-Sud Est).
- À la gare Saint-Lazare, la grève a été reconduite à une très large majorité.
- 13h15. À Gare de Lyon, c’est la fin des actions pour la journée. Il y a eu un cortège animé dans le restaurant pendant la pause déjeuner des non-grévistes.
- 12h35. Cortège dans les locaux de la Sûreté ferroviaire (SUGE)
- 12h20. Fin de l’occupation du centre Escale à Gare de Lyon. 150 cheminot.e.s manifestent dans la gare : "Cheminot.e.s en colère, on va pas se laisser faire" ; les non-grévistes de SNCF sécurité en prennent pour leur grade.
- À Lyon, Rebellyon a compté 7 piquets de grève dans la ville, réunissant plusieurs centaines de personnes. À Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor), un collectif d’usagers organise un rassemblement de soutien aux cheminots en lutte ce soir.
- 12 h. À Gare de Lyon, les grévistes ont réussi à prendre le micro sous la pression et ont fait une annonce pour parler de leur grève.
- 11h50. Le centre opérationnel Escale, une annexe de la direction technique qui gère les annonces, les aiguillages et la vidéo surveillance, est occupé en Gare de Lyon (premier étage).
- La SNCF bafoue le droit de grève : la direction embauche des intérimaires pour remplacer les agents d’accueil grévistes.
- 10h50. Près de 150 cheminot-e-s étaient rassemblés à l’AG de Gare de Lyon (les contrôleurs faisaient une AG séparée) et ont voté unanimement la reconduction de la grève. Absence notable de la CGT cheminots : que se trame-t-il ? Les participants viennent de partir en action.
- Sur le secteur Paris-Sud Est, 84% des conducteurs sont en grève. Une manif intersyndicale est prévue demain matin. Des actions dans la journée.
- La base cheminote semble bousculer la direction syndicale. Thierry Lepaon, secrétaire général de la CGT, tenterait de « reprendre la main sur la grève » selon Le Figaro. Il a déclaré ne pas demander le retrait ni le report de la réforme ferroviaire. Un premier pas pour préparer la reprise du travail ? Contre les assemblées locales ?
- Après Rennes, un collectif d’usagers soutenant les cheminots en grève va voir le jour à Tours.
- Ce matin des assemblées locales se réunissent dans de nombreuses gares. La suite du mouvement y sera décidé. La mobilisation semble être repartie à la hausse, la SNCF a revu ses prévisions de trafic.
Notons par ailleurs qu’un premier accident de train, de fret, a eu lieu, à Nevers. Le conducteur était un cadre non-gréviste formé en 1 ou 2 journées à la conduite ! Relayé par la CGT Dieppe, il nous a été confirmé par des cheminots de Nevers.
Les raisons de la grève
- Une vidéo mise en ligne il y a 10 jours qui explique clairement les raisons de la grève.
- « Voyageurs, le saviez vous ? », Grèves, réforme ferroviaire… Un tract de Sud Rail Paris Sud-Est propose des arguments pour contrer la propagande de la direction de la SNCF et des médias.
- Une émission de radio, sur Radio Libertaire (89.4 FM sur la région parisienne) . On peut entendre les explications et les analyses des grévistes de la SNCF : « Danger pour le personnel et les voyageurs ».
- Un dossier de SUD pour contrer les argumentaires patronaux de la SNCF
Cinquième jour de grève : dimanche 15 juin
- La direction de la SNCF forme dans l’urgence des cadres non-grévistes pour faire circuler les trains. Outre tenter de casser la grève, cette « formation ultra accélérée » d’un jour ou deux présente de grands risques pour les voyageurs : la formation normale dure 4 mois !
Signalé par un communiqué de la CGT Saint-Lazare
- D’après la CGT, la grève a été reconduite dans l’ensemble des assemblées générales locales pour lundi 16 juin.
- Excédés par la campagne anti-grève des médias, les syndicats réclament un débat télévisé sur l’avenir de la #SNCF :
Avis de recherche. Nous avons bien regardé et écouté les grands médias audiovisuels. Nous avons bien trouvé les innombrables reportages sur les usagers gênés, désemparés ou excédés. En revanche, nous avons cherché en vain dans ces mêmes grands médias (mais peut-être une émission nous a-t-elle échappé) des explications fréquentes, claires et détaillées, présentées à des heures de grande écoute, du contenu de la réforme et des motifs des grévistes.
- Un édito du Parisien de Thierry Borsa complètement hallucinant. Instructif sur le rapport de classe qu’entretiennent les journalistes avec ceux qui les fonts bouffer, dormir et même voyager...
- Tiens, le Parisien a un éclair de lucidité... Tout arrive !
- Demain Lundi 16 à Rennes ont peut souligner une très belle initiative : un rassemblement de soutien à la grève des cheminots de la part d’usagers !
- Deux communiqués d’enseignants pour soutenir les cheminots dans leur combat !Snuep Fsu Paris et Solidaires
Quatrième jour de grève : samedi 14 juin
- Emission de radio, sur Radio Libertaire (89.4 FM sur la région parisienne) . On peut entendre les explications et les analyses des grévistes de la SNCF : « Danger pour le personnel et les voyageurs ».
- Le gouvernement met la pression sur le bac. A Bourg, des cheminots réagissent et écrivent aux lycéens, et à Lyon, des enseignants appellent à les soutenir.
- Ce matin encore, un extraordinaire article qui nous explique qu’en prenant le droit de grève, les cheminots le dénaturent. Sacré Gilles Bridier, toi tu sais comment faire pour monter en grade à la rédaction du torchon qui te sert de travail.
- Le mouvement se durcit également ailleurs en France. A Tours, on nous promet un retour de week-end encore plus fort !
- La grève, numéro 4
Troisième jour de grève : vendredi 13 juin
- L’occupation du poste principal de la gare de Lyon est une première ! C’est Une action qui n’avait pas eu lieu même en 1995
- Grosse affluence aux assemblées générales de ce matin. Les 10 assemblées générales du secteur Paris Sud-Est ont regroupé près de 724 votants pour le oui à la grève.
- La fédération CFDT a envoyé le 6 juin un tract syndical à Pepy et le DRH national.
Ceux-ci l’ont renvoyé a l’ensemble des directeurs de région et de ligne de la SNCF, puis ventilé à l’ensemble des DET, DUO etc. Bonjour l’indépendance syndicale.
Décidément ceux là ils en ratent pas une !
- Et pendant ce temps-là Maurice Thorez revit dans la bouche de François Hollande. Charme de la dialectique, le stalinisme reprend vigueur chez les libéraux de droite... Tout fout le camp. Mais au fait y a-t-il des gens à part les journalistes qui écoutent encore François Hollande ?
- Par contre, et comme en 1995, les médias jouent les parfaits laquais du patronat, en ne citant que les chiffres (faux) de la direction. Le tout pour dire un coup que le mouvement s’essouffle, un autre coup qu’il opprime les malheureux français victimes des syndicalistes irresponsables.. D’ailleurs, un nouveaux terme apparait et repris par tous les journaliste : syndicats archaïques à opposer aux syndicats réformateurs (comprendre ceux qui soutienne la réforme patronale).
- Un tract de Sud Rail Paris Sud-Est répond à la propagande de la direction et des médias : Voyageurs, le saviez-vous ?
Fil d’infos :
- Vendredi 13h45. La gare de Lyon occupée.
Le poste 1 de la Gare de Lyon a été occupé pendant une heure et demi. Plus aucun train ne circule dans cette gare.
- Vendredi 11h40. La grève est reconduite pour 48 h à Paris Sud-Est !
- Vendredi 13. La grève a été reconduite partout en France sans que les gouvernement tente la moindre négociation, et ce malgré les effets d’annonce d’essoufflement.
- La grève, numéro 3
Deuxième jour de grève : jeudi 12 juin
- Le mouvement se renforce ailleurs aussi en France. Un compte rendu de ce qui se passe à Tours est disponible sur La Rotative
Fil d’infos :
- 14h45. Près d’un millier de cheminots se massent sur le Boulevard Raspail. Il y a eu de nombreuses frictions qui ont abouti à un gros gazage de la part des flics anti émeutes. Les grévistes demandent des gens en soutien. Beaucoup de personnes
- 13h40. Le rendez vous est finalement au métro Rue du Bac vu que les flics n’ont pas accepté le rendez vous Place Bainville. C’est donc assez loin du ministère des transports. Les cheminots sont pour l’instant entre trois et quatre cents ce qui est pas mal vu que le rendez vous officiel est dans 20 minutes.
- Jeudi 13h30. D’après un contact téléphonique, les flics font chier les grévistes qui essaient de se rassembler place Bainville (devant le ministère des transports). Ils leur ont tout d’abord affirmé que le rassemblement ne pourrait avoir lieu Place Bainville. La préfecture de police a décidé de foutre la pression avec un nombre assez important de flics. Toujours selon ce même contact, les assemblés des gares parisiennes ont reconduit la grève encore une fois.
n’ont pas pu venir du fait du changement de lieu de dernière minute.
- Quelques images du rassemblement glanées sur Twitter :
- jeudi 10h10 : Après le succès de la mobilisation de la veille, celle ci a été reconduite suite aux assemblées générale dans toute la France. La grève à été massive puisque un cheminot sur deux était déclaré gréviste ce matin (chiffre de la CGT).
- La grève, numéro 2
Premier jour de grève : mercredi 11 juin
- La Grève, numéro 1
Pourquoi nous nous battons ?
Nous sommes à un moment historique dans l’histoire de la SNCF, si la loi passe en l’état, l’infra (EIC/équipement) sera à terme définitivement séparé de l’exploitation (ADC/ASCT/Commerciaux/matériel….). C’est-à-dire 50 000 cheminots d’un côté et 100 000 de l’autre. Cela aura inévitablement des conséquences sur notre caisse de prévoyance, sur l’emploi, sur nos facilités de circulation. Mais, en dehors de ces nombreuses conséquences négatives, la création de 3 EPIC, c’est la voie de la privatisation des activités rentables de la SNCF.
On peut gagner !
Jamais le rapport de force n’aura été autant en notre faveur.
Aujourd’hui 3 organisations syndicales appellent à la grève SUD-rail, CGT et FO. L’UNSA a posé un préavis pour le… 17 juin. La CFDT, à l’image de ce qu’elle fait nationalement, accompagne les reculs sociaux de la direction. Malgré cette division et au regard du plan de transport annoncé par la direction de la SNCF, la grève est très suivie et a donc d’importantes répercussions sur le trafic. Le gouvernement est affaibli et ne peut se permettre de faire face à une grève dure à la SNCF sur une réforme ferroviaire, à laquelle personne en dehors des travailleurs du rail n’accorde de l’importance. Les usagers/électeurs n’en ont que faire qu’il existe 2, 3 ou 10 Epic pour faire rouler des trains, ce qu’ils veulent ce sont des trains propres à l’heure. Les usagers/électeurs n’ont que faire d’une convention collective ou d’un RH0077, dont ils ne soupçonnent même pas l’existence. On peut gagner sur cette grève, c’est d’ailleurs l’une des craintes de notre président, alors ne nous privons pas de cette victoire.
Des AG partout, car la grève appartient aux grévistes. La grève appartient aux grévistes, pas aux fédérations syndicales. Toutes les avancées doivent être présentées devant les grévistes qui jugeront si elles sont satisfaisantes... ou pas. Pour SUD-Rail la casse de la boîte et de notre RH sont des sujets qui concernent bien l’ensemble des cheminots, c’est pour cela que nous sommes pour la tenue d’AG Inter-services lorsque cela est possible. C’est déjà le cas sur les sites de Laroche, Melun et Corbeil. Nous pensons que cela devrait également être le cas sur Paris.
Pour le retrait du projet de loi ou pour la négociation ?
SUD-Rail est contre cette loi. En effet, elle ne résout pas le problème de la dette. Elle supprime le RH0077 et ne garantit pas une convention collective au même niveau. Enfin elle refuse d’intégrer RFF dans un unique EPIC SNCF. Donc cette loi doit être retirée. Il faudrait amender cette loi en profondeur, or l’État s’est refusé de le faire, y compris lors des commissions parlementaires des 27 et 28 mai.
En effet le jeudi 12 juin les organisations syndicales SUD-Rail, CGT et UNSA sont reçues au ministère des transports. Cette discussion sous la pression des grévistes peut donner des résultats positifs. Il est vrai que le rapport de force n’est pas tout à fait le même lorsque tous les trains roulent et quand la France est paralysée. Il faudra donc également taper fort ce jour là et être nombreux au pied du ministère afin de montrer notre colère comme notre détermination. Jeudi 12 juin, mettons la rencontre sous la pression des grévistes.
Dominique Bussereau a déjà annoncé que si la droite revenait au pouvoir, les deux entités seraient à nouveau séparées et l’organe de tête supprimé.
Phrase prononcée par Patrick Ropert, directeur de communication de la SNCF
Mon second argument tient au fait que cette grève me paraît potentiellement dangereuse. Si elle était reconduite et entraînait des perturbations excessives dans le pays, je crois que le Gouvernement, qui se trouve dans une position affaiblie, pourrait être tenté d’annuler la réforme.
Phrase prononcé par Guillaume Pepy, directeur de la SNCF
Un autre tract, destiné aux usagers