Hôpital Paul Brousse (94) : les drôles de questions de la direction à ses agent·es

Après une longue lutte contre le Plan Hirsch [1], l’arrêté d’application signé le 1er avril entre en vigueur le 1er septembre. Les conséquences des réorganisations sont connues mais les hospitalièr·es ne sont pas au bout de leurs surprises.

C’est un tract CGT du 16 août de l’établissement villejuifois qui l’apprend : les réorganisations dans les services bousculent violemment les vies personnelles des agent·es et la direction y va à la hussarde pour que tout soit prêt pour le 1er septembre, quitte à prendre les salarié·es « pour de grands enfants » en se substituant à eux pour réorganiser leur vie privée. Extraits choisis des questions reproduites dans son tract par la CGT :

  • Votre conjoint ne peut-il pas changer ses horaires pour garder vos enfants ?
  • Comment se fait-il que son patron le fasse travailler autant ?
  • Ne pourriez-vous pas passer le permis de conduire ?
  • Vous devriez acheter une voiture !
  • Quelle est votre pathologie ?
  • Vous devriez vous arranger avec une collègue pour qu’elle garde vos enfants.
  • Ce n’est pas de notre faute si vous avez des enfants !
  • Pourquoi habitez-vous si loin ?
  • Quels sont vos horaires de train, que je vérifie si vous ne pourriez pas en prendre un autre ?

Saisie, l’inspection du travail fait un rappel à la loi à la direction indiquant que ces questions relèvent de l’atteinte à la vie privée [2]

Que tu sois à Paul Brousse ou sur un autre établissement de l’APHP ou même hors APHP, inscrit toi sur Paris Luttes info et vient témoigner et relayer les luttes des hospitalièr·es !

Notes

[1Signé par la CFDT le 27 octobre 2015

[2Code Pénal Article 226-1 : Est puni d’un an d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende le fait, au moyen d’un procédé quelconque, volontairement de porter atteinte à l’intimité de la vie privée d’autrui :

  • 1° En captant, enregistrant ou transmettant, sans le consentement de leur auteur, des paroles prononcées à titre privé ou confidentiel ;
  • 2° En fixant, enregistrant ou transmettant, sans le consentement de celle-ci, l’image d’une personne se trouvant dans un lieu privé.

Lorsque les actes mentionnés au présent article ont été accomplis au vu et au su des intéressés sans qu’ils s’y soient opposés, alors qu’ils étaient en mesure de le faire, le consentement de ceux-ci est présumé.

Mots-clefs : hôpital
Localisation : Villejuif

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