Appel à la grève dans les facs et lycées
Après plus de trois semaines de lutte suite à la mise à mort de Rémi Fraisse par des gendarmes dans le nuit du 26 octobre sur la ZAD du Testet (Tarn), nous nous retrouvons de plus en plus nombreux dans les facs, dans les lycées, dans nos villes à vouloir amplifier le mouvement et à se saisir ensemble de la situation pour exprimer notre ras-le-bol de la police et du monde qu’elle défend.
Si nous avons été autant à nous retrouver, sur des places, devant des préfectures, des mairies, à occuper des centres de recrutement de l’armée, à affronter la police, c’est parce qu’avant Rémi, il y eu Zyed et Bouna, Larami et Moushin, Wissam El Yamni... plus de 130 morts depuis le début des années 2000. C’est parce que nous n’en pouvons plus de la bêtise crasse et du racisme d’État. Il est temps de se retrouver dans la rue, à nombreux, pour renverser cette peur que la police et l’État aimeraient distiller à chaque tir de flash-ball, à chaque tir de grenade, à chaque fois qu’un ami, un proche, un camarade se fait humilier, mutiler, assassiner.
A cette heure, plusieurs manifestations ont déjà eu lieu, d’autres ont été empêchées. À Paris, le 2 novembre, plusieurs centaines de personnes ont été bloquées par les flics à Stalingrad avant qu’une partie ne soit emmenée au commissariat. En Seine Saint-Denis, plusieurs lycées ont été bloqués donnant lieu à une répression féroce. Mercredi dernier, 200 policiers étaient déployés dans Saint-Denis, certains à cheval, un hélicoptère survolant la ville tout la journée. A Rennes, la manif du samedi 8 novembre a elle été interdite, n’empêchant pas des centaines de personnes de se retrouver pour braver le dispositif mis en place. Mercredi, à Rennes 2, le président a décidé de la fermeture administrative du campus pour empêcher la tenue d’une assemblée étudiante qui s’apprêtait à discuter des suites à donner au mouvement. Ceci est une attaque contre tous les étudiants. Vendredi dernier, 1 200 étudiants réunis en assemblée générale à l’université du Mirail à Toulouse ont répondu à ces provocations. C’est pourquoi, prenant acte de la situation, nous appelons toutes les facs et lycées à braver menaces et interdictions, à refuser la répression policière et gouvernementale.
S’indigner, c’est se soumettre. Révoltons-nous ! Désarmons la police !
Assemblée générale jeudi 20 novembre 12h30 – Amphi C2
Journée d’action contre les violences policières à Nantes, Paris, Partout, samedi 22 Novembre