STOP à l’occupation policière de Saint-Denis
Depuis une semaine, Saint-Denis ressemble à une zone de guerre, un terrain occupé.
On assiste à la mise en place d’un dispositif policier massif. L’occupation policière de la ville fait suite aux blocages lycéens. Des dizaines de camions de CRS sont postés devant les lycées, dans les rues commerçantes et aux abords du marché. Lundi dernier, 200 policiers étaient présents pour empêcher les lycéens de manifester. Mercredi dernier ces mêmes CRS ainsi que des gendarmes montés (à cheval) ont chargés des jeunes qui bloquaient leur lycée (L’ENNA), plusieurs d’entre elles et eux ont été blessé-e-s et 14 lycéen-ne-s ont été interpellé-e-s. Depuis plusieurs jours des flics en civil et la BAC contrôlent des lycéen-ne-s qui sortent de cours, des groupes de jeunes et tout individu qu’ils jugent "suspect".
La police blesse et mutile des dizaines de personnes en réprimant des révoltes, des actions syndicales et des mouvements sociaux. Chaque année, elle tue une quinzaine de personnes en moyenne.
La violence de la police dans les quartiers populaires est quotidienne. Elle s’exprime par le bouclage des quartiers, les contrôles au faciès, les expulsions et les rafles de sans-papiers.
Elle est concentrée sur les pauvres et les personnes issues de l’immigration et souvent, ce sont elles et eux que la police assassine. L’État trouve toujours des prétextes pour camoufler les logiques racistes qui guident l’action de la police dans les quartiers populaires.
Cette fois, c’est dans une manifestation qu’un homme a été tué. En général, l’État essaie d’y agir de façon plus discrète que dans les quartiers populaires, en arrêtant et en mutilant, mais sans donner la mort, de crainte de se mettre à dos « l’opinion publique ». Rémi Fraisse, 21 ans, a été abattu alors qu’il protestait contre la construction du barrage de Sivens.
Depuis un mois, des foyers de contestations se répandent un peu partout en France : mobilisation lycéenne, étudiante et de toutes celles et ceux qui s’insurgent contre la police et ses crimes. Un blocage de lycée, une réquisition de logement vide, une manifestation sont autant d’actes de révoltes légitimes.
Contre cet État policier : organisons-nous ! Solidarité de classe !
Parce que la police viole, mutile, expulse, assassine et emprisonne impunément.
Nous exigeons :
- La fin immédiate de l’occupation policière de Saint-Denis
- Le désarmement de la police
- L’arrêt du projet de barrage du Testet
- L’arrêt des contrôle au faciès
- L’arrêt des expulsions de sans-papiers.
- Vérité et Justice sur tous les crimes policiers
- La relaxe de toutes les personnes interpellées en cours de manifestation