Contrôles au faciès à l’arrivée à Calais

Alors que l’évacuation de la jungle par les CRS continue dans les flammes et la fumée, et alors que la préfète se félicite précipitament d’avoir mis à l’abri tous les migrants, tout est fait pour empêcher de nouvelles arrivées à Calais. Et couper l’herbe sous le pied de ceux qui voudraient bénéficier d’une place en CAO via les bus affrétés depuis la « jungle ».

Dans les gares de Calais Ville et Calais Frethun, un comité d’accueil constitué de la PAF et de CRS attend systématiquement les arrivants au bout des quais. C’est au faciès que les flics font un tri rapide. Que tu sois noir ou un peu bronzé, tu n’ira pas plus loin libre de tes mouvements.

À Frethun, un petit local sert de zone de controle et d’attente. Selon ce qu’on a pu voir, les gens interpellés sont amenés directement au CRA de Coquelles. Même manège en gare de Calais ville et surtout, même destination.

Ici, des groupes se relayent pour être présents si ça dérape et filmer ces contrôles au faciès. Mais il est important que le mot tourne parce qu’une fois sur le quai, il est souvent trop tard pour s’y soustraire.

Passez le message à Paris Nord, Marseille Saint Charles ou Lyon Part-Dieu où les rafles sont fréquentes, dîtes aux gens d’être vigilants, de privilégier les axes mineurs plutôt que les grandes lignes directes. Il est parfois préférable de descendre dans une gare moins importante à quelques kilomètres de Calais, même si le risque y est présent aussi. Les bus ne sont pas beaucoup plus sécures, le mieux reste de se relayer pour faire les trajets en voiture...

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