Communiqué du château commun : soir du 28 avril

Tant qu’il y aura du bois on reviendra.
Arrêtez de taper sur nous, on n’est pas des clous.

Suite aux violences policières subies jeudi 28 avril au soir place de la République, nous condamnons la répression injustifiée et disproportionnée qui a eu lieu. Il s’agissait d’une démonstration de force et d’intimidation, en représailles des mouvements sociaux de ces dernières semaines, et particulièrement de la manifestation de l’après-midi même.

Nous étions venus construire notre 4e château (joyeuse cabane construite de bois récupéré, amené et investi par tous), dans le but d’occuper la place de manière durable, place dont nous sommes délogés tous les soirs.

Nous avons été gazés, trainés à terre, humiliés, pour la seule raison d’être restés sur la place après minuit. La plupart d’entre nous ont été blessés par les CRS et leurs matraques, gaz lacrymogènes, grenades de désencerclement et autre flashball.

Il en résulte, à notre connaissance, une fracture de la main, un crâne ouvert, des contusions sévères très nombreuses.

Nous constatons encore une fois et dénonçons que la communication gouvernementale et son arsenal médiatique se focalisent sur les dégâts causés aux CRS, et passent sous silence l’ampleur des agressions faites aux manifestants.

Tant qu’il y aura du bois on reviendra.
Arrêtez de taper sur nous, on n’est pas des clous.

Des étudiant.es des Beaux-Arts, occupant.es debout et atterré.es

Localisation : Paris 10e

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