Bure : des nouvelles du projet d’enfouissement de déchets nucléaires

« C’est l’un des plus grands projets européens, qui avance dans un silence presque total. (...) Sous la surface du monde, 99% de la radioactivité produite en France serait concentrée dans 265 kilomètres de galeries taillées à même l’argile. Les experts ont tout prévu : un chantier qui durera près de cent trente ans, un coût estimé à 35 milliards d’euros et le risque zéro certifié. Mais les déchets resteront dangereux pour des centaines de milliers, voire des millions d’années. »

Loin des préoccupations environnementales et avant même l’autorisation de lancer le projet Cigéo qu’elle espère pour 2020, l’Andra s’apprête à réaliser simultanément plusieurs travaux de grande envergure. Constructions des routes et des accès au site, d’un transformateur électrique, circuit de l’eau…

Tout doit être prêt avant de pouvoir s’attaquer à la construction de Cigéo en tant que tel, ce qui laisse peu de temps à l’Andra pour réaliser tous ces chantiers. Un an ou deux pendant lesquels l’Agence va étendre et ancrer un peu plus sa main-mise sur le territoire, en modifiant durablement son environnement et la vie de ses habitant.es.

«  Chacun sait qu’un territoire se défend avec ses habitants, et qu’un territoire vidé de sa population est facile à conquérir. » [1]

CIGEO, c’est quoi ?

Un peu partout on commence à le savoir, mais ça ne fait sans doute aucun mal de le rappeller !

CIGEO est un projet de centre d’enfouissement des déchets nucléaires français à Bure, un petit village situé en Meuse et composé de 84 habitant.es. Ce centre de stockage serait situé 500 mètres sous terre, et devrait accueillir à terme environ 10 000 m3 de déchets HAVL (Haute Activité à Vie Longue) et 73 500 m3 de déchets MA-VL (Moyenne Activité à Vie Longue) dans 265 kilomètres de galeries souterraines.

« C’est l’un des plus grands projets européens, qui avance dans un silence presque total. (...) Sous la surface du monde, 99% de la radioactivité produite en France serait concentrée dans 265 kilomètres de galeries taillées à même l’argile. Les experts ont tout prévu : un chantier qui durera près de cent trente ans, un coût estimé à 35 milliards d’euros et le risque zéro certifié. Mais les déchets resteront dangereux pour des centaines de milliers, voire des millions d’années.(...)

Notes

[1Les habitants qui résistent, 2009, Notre-Dame-des-Landes

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