15 février : grève des gardiens d’immeuble du groupe 3F

Si 3F est l’entreprise n° 1 du logement social en France comme l’annonce leur site internet, le groupe immobilier 3F est aussi le n°1 des bas salaires et des conditions de travail difficiles...

Cela faisait 15 ans qu’il n’y avait pas eu grève des gardien·nes dans cette filiale du groupe Action Logement en pleine expansion sur les décombres des destructions voulues par l’ANRU : Action Logement rachetant à tour de bras les terrains concernés.
C’est pourquoi cet appel à la grève précipité (par la rupture des négociations) lancé par le SECI-UNSA et le GI3F-CGT est particulièrement notable même s’il reste corporatiste en se contentant de ne parler que des salaires dans le cadre étroit des fameuses Négociations Annuelles Obligatoires et en oubliant la baisse de l’APL et les menaces sur le logement social notamment dans le cadre du projet de loi Elan et de la « rénovation urbaine » ainsi que du grand Paris.
Près d’un an après la signature de la première Convention Collective Nationale couvrant les 50.000 salarié es des Offices Publics HLM, rien de nouveau pour les 3500 travailleuses et travailleurs de 3F : attitude méprisante envers les revendications pourtant très modestes des salarié·es (2% d’augmentation, la direction reste bloquée à... 1% soit moins que l’augmentation du SMIC et moins que l’inflation !), aucune prise en compte des conditions de travail difficiles et à la fin rupture des négociations hier mercredi d’où cette grève avec rassemblement ce jeudi matin à 9h30 devant le siège (159 rue nationale, Paris XIIIe).
Et ce n’est pas une enquête confiée à des sociologues comme vient de le faire Paris Habitat (ni 2% d’augmentation) pas plus que l’accord sur la Qualité de Vie au Travail (QVT) signé pour une durée de 3 ans par l’intersyndicale de 3F le 4 avril 2017 qui viendra à bout du mal être profond des gardien·nes d’immeuble qui se sentent de plus en plus isolé·es et individualisé·es...

Localisation : région parisienne

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