Thierry Bardin, 49 ans, abattu par les gendarmes à Chinon le 23 juin

Dans la nuit du 22 au 23 juin, à Chinon, Thierry Bardin a été abattu par un homme du Peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie (PSIG). C’est la dixième victime des forces de l’ordre en 2018.

Une intervention pour tapage nocturne, vers 1h du matin. Deux balles tirées par un gendarme. Une blessure mortelle, à l’abdomen. Et des tentatives de réanimation qui n’aboutissent pas. La seule version des faits a été donnée par les gendarmes et le procureur de la République de Tours, Jean-Luc Beck. Thierry Bardin, « manifestement sous l’emprise de l’alcool et vraisemblablement sous l’emprise de drogues », aurait exhibé une arme — qui s’avérera factice — devant le gendarme, après un échange sur le pas de sa porte.

Sans surprise, le procureur de Tours insistera sur le profil de la victime lors de la conférence de presse organisée le lundi 25 juin :

« Bien connu des gendarmes et de la justice. Son casier judiciaire présente une dizaine de condamnations, pour notamment des violences, de l’alcoolisme et du stupéfiant. »

Avant d’affirmer que les gendarmes ont agi en légitime défense, sur la seule foi de leurs témoignages : « En l’état, je ne vois pas ce qu’on pourrait reprocher au gendarme », assène-t-il. Il ne semble reconnaître aucune erreur de la part des gendarmes, alors qu’un homme est mort, tué chez lui, pour de simples faits de tapage. Un décès à remettre dans le contexte de l’explosion de l’utilisation des armes à feu par les forces de l’ordre.

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