Rencontre-Débat sur Michel Ragon et la littérature prolétarienne avec Thierry Maricourt et Raphaël Romnée

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Samedi 27 Janvier à 16h, rencontre-Débat sur Michel Ragon et la littérature prolétarienne avec Thierry Maricourt et Raphaël Romnée .
Une après midi consacrée à Michel Ragon et à la littérature prolétarienne au travers la présentation de trois publications : » Nous sommes 17 sous une lune très petite « de Michel Ragon aux éditions Prolit’s / » Une Rage de lire : le jeune Michel Ragon « de Thierry Maricourt publié par L’Echappée / le N°8 de la Revue Fragments du CCLOPS

Samedi 27 Janvier à 16H : Rencontre-Débat sur Michel Ragon et la littérature prolétarienne avec Thierry Maricourt et Raphaël Romnée

  • "Nous sommes 17 sous une lune très petite" de Michel Ragon aux éditions Prolit’s
    Le titre choisi par Michel Ragon pour ce « roman d’action révolutionnaire » est l’une des dernières phrases du journal d’Ernesto « Che » Guevara, écrite quelques heures avant son exécution par l’armée bolivienne le 9 octobre 1967.
    Michel Ragon nous plonge dans une période essentielle de la seconde moitié du xxe siècle et nous emporte d’un continent à l’autre, là où jaillissent les flammes de l’incendie, là où sévissent les émeutes, la torture, la guerre. En filigrane les visages de Castro, Lumumba, Malcom X et de bien d’autres, nous accompagnent. Ombres plus ou moins tutélaires qui demeurent au centre des pensées du groupe de militants investis dans cette guerre : Carlos, donc, Henri, jeune Parisien, Mimo, l’Italien, Rolf, l’Autrichien.
  • Une Rage de lire : le jeune Michel Ragon de Thierry Maricourt publié par L’Echappée
    « Je n’avais qu’un seul désir, pratiquement irréalisable, complètement déraisonnable, utopique : être écrivain. » Michel Ragon le deviendra, auteur d’œuvres aussi remarquables que La Mémoire des vaincus ou Les Mouchoirs rouges de Cholet. Pourtant, rien ne le prédestinait à une telle vie, lui, le pupille de la nation élevé en Vendée dans un milieu social extrêmement modeste, obligé d’exercer mille métiers avant de pouvoir vivre de sa plume. Rien, ou peut-être le principal : une rage de lire.
    Dès petit, il lit partout. Même dans la rue, en marchant, comme tant d’autres autodidactes (bien qu’il ignore alors ce mot) contraints de voler du temps au temps car persuadés de ne pas en détenir suffisamment pour absorber la totalité du savoir, qu’ils devinent infini. Pourquoi un tel besoin ? Car lire c’est réfléchir, et réfléchir, c’est s’emplir la tête d’idées pas comme il faut ; et c’est forcément se mettre en porte-à-faux avec de plus forts que soi. De plus fortunés. De plus féroces, de plus hargneux. Et à ce jeu, la mère du petit Michel lui dit qu’on ne gagne jamais. Pourtant, lui triomphera.
    Thierry Maricourt nous raconte, avec tendresse et passion, la jeunesse de Michel Ragon, dont il a été très proche, de Fontenay-le-Comte à Paris en passant par Nantes, de la chorale de l’église aux milieux artistiques, littéraires et anarchistes. Voici un sublime hommage aux grands oubliés de beaucoup d’histoires du livre : les lecteurs.
  • Le N°8 de la Revue Fragments du CCLOPS
    Raphaël Romnée anime le CCLOPS (Cercle Culturel de Litterature Ouvrière Paysanne et Sociale) qui publie la revue Fragments, réalise l’émission de Radio Libertaire Et pourtant elle existe cette Littérature… et a créé les éditions Prolit’s.
    « Les damnés de la littérature existent. Un voile opaque dissimule des écrits et, paradoxe, il n’est aucunement nécessaire de recourir à la censure ou à la pratique de l’autodafé pour organiser cet ostracisme. Certes le roman policier a mis plusieurs décennies, quasiment un siècle, pour conquérir ses lettres de noblesse et être reconnu comme genre littéraire à part entière. Aujourd’hui le polar ou la BD sont connus, reconnus, il y a même inflation en la matière. Pour les écrits façonnés par la plume d’ouvriers, de paysans, d’employés, de vagabonds, de gens du petit peuple il n’en va pas de même. Ce courant littéraire aux origines anciennes, qui a fait irruption sur la scène publique dans la première partie du XXe siècle sous le terme générique de littérature prolétarienne, demeure en marge, ne suscitant pas la curiosité de lecteurs potentiels. Il y a des explications rationnelles à cette relative indifférence, et d’autres, conjoncturelles. »

Note

Le CCLOPS organisera un colloque consacré à Michel Ragon les 08 et 09 Juin Prochain à l’AGECA https://www.helloasso.com/associations/cercle-culturel-de-litterature-ouvriere-paysanne-et-sociale

Mots-clefs : luttes des classes | livre
Localisation : Paris 11e

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