Ne laissons personne récupérer notre révolte !
Nous étions dans la rue tous les samedis depuis le 17 novembre, et nous GJ avons montré notre puissance et notre détermination, malgré les flashballs, les gardes-à-vue, les lacrymos, les peines de prison. Nous avons montré qu’on ne se laissait pas endormir par les annonces de Macron.
Samedi dernier, les médias nous ont raconté qu’il n’y avait personne, alors que nous étions encore des milliers et des milliers dans les rues des beaux quartiers parisiens. Pour eux, il n’y a eu que le chant de la quenelle à Montmartre et les policiers en moto attaqués sans raison. Sans se laisser avoir par ce racket médiatique, il y a des choses, dont nous, GJ, nous devons parler.
La quenelle, c’est l’extrême-droite. Ça récupère notre mouvement et on aime pas. Ça vient de Dieudonné, copain des Le Pen. C’est un mixe d’un salut nazi et d’un poing dans le cul. Et ça ne nous ressemble pas. Parce que pour nous, les responsables, c’est pas les juifs, c’est pas les musulmans, c’est pas les migrants. Et c’est pas à cause d’eux qu’on a des problèmes à finir le mois. Pas eux qui sont responsable de la crise sociale et écologique.
La France est un pays riche. Ceux qui l’appauvrissent ne sont d’aucune religion ou couleur en particulier mais savent comment planquer leurs milliers dans les paradis fiscaux. Depuis le début, les gilets jaunes, ce sont aussi les jeunes des quartiers populaires dans les manifs parisiennes du samedi, les lycéens et les étudiants qui ont crié Macron démission en bloquant. Et on veut que ça continue.
N’abandonnons pas à la police et à la justice ceux qui subissent la répression pour avoir voulu résister à la violence de l’État et du système, qu’ils viennent des quartiers, des campagnes ou des centre-villes. Ne les laissons pas nous diviser.
Nous étions ensemble le 1er et le 8 décembre. La violence n’est pas contre le mouvement : parler, manifester ne suffit pas, ça se saurait depuis le temps !
Continuons, montrons que les GJ ne sont pas racistes, ni sexistes, ni homophobes. Et ne laissons personne récupérer notre révolte !
Des GJ d’IDF