Pourquoi et comment bloquer sa fac, son lycée ?

Il y a quelque temps, un texte était publié sur Paris-luttes.info donnant quelques conseils pour bien bloquer son lycée. Aujourd’hui, le site Grozeille en propose une version actualisée.

Les textes théoriques foisonnent et, en quantité au moins, les appareils critiques ne manquent guère. C’est dès lors qu’il s’agit de passer des idées à l’action que nous nous apercevons que les ressources manquent le plus souvent (indiquons tout de même qu’un certain nombre sont recensées sur le site infokiosque). Une chose est claire pourtant, qui a été démontrée maintes fois par les mouvements de ces dernières années, c’est que, face à la répression, le nombre seul ne fait pas loi. La force d’une série de manifestations ou d’une séquence de révolte dépend, dans une large proportion, des techniques qu’on y emploie et des stratégies dont on use.

Nous publions un efficace guide pratique sur le blocage qui nous a été envoyé adéquatement. Il est ouvertement adapté d’une précédente brochure publiée sur paris-luttes.info, et remis au goût du jour. À chacun d’en faire l’usage qui lui semble convenir.

Quelques jours avant :

Mieux vaut, si la situation le permet, s’y prendre une semaine ou au moins quelques jours en avance pour bien préparer ce type d’action. Il faut donc dans un premier temps essayer de se tenir au courant des grandes dates de mobilisation, annoncées généralement suffisamment en avance pour permettre à tout le monde de s’organiser localement.

  • Organiser une assemblée générale (AG)

C’est une réunion ouverte à tou·te·s les lycée·ne·s qui veulent se mobiliser. Il s’agit d’une étape fondamentale : c’est le moment qui permet de rassembler toutes les personnes plus ou moins motivées pour se lancer dans une mobilisation et de s’organiser collectivement. De plus, il s’agit d’une pratique historique des mouvements sociaux, entièrement légale et reconnue par tous vos potentiels soutiens (profs syndiqués et parents d’élèves en particulier).

Il est important de savoir qu’un proviseur est obligé de fournir une salle à des lycéen·ne·s voulant se réunir, il s’agit d’un droit obtenu par les luttes lycéennes depuis les années 1980. Cependant, le proviseur peut exiger que la demande soit effectuée « officiellement » avec une ou plusieurs personnes signant de leur nom sur un petit bout de papier. En cas de menaces de répression sur ces personnes il est important de faire valoir qu’elles ne sont responsables officiellement que de l’organisation de la réunion, et non de ce qui s’y décide.

Une fois l’autorisation obtenue, c’est le moment de faire connaître à un maximum de personnes l’heure et le lieu de l’AG : affiches, tracts, bouche-à-oreille, groupe Facebook, Instagram… l’info circule vite dans un lycée !

L’assemblée générale (AG) permet 1) de s’informer et de discuter des raisons de la mobilisation, 2), mais surtout de décider collectivement des moyens d’action. Le fait de voter formellement le blocage peut par exemple être par la suite un excellent argument à renvoyer à celles et ceux qui chercheraient des leaders sur lesquels faire pression (« ce n’est sûrement pas machin ou truc qui a décidé tout seul qu’il fallait bloquer, c’est nous tou·te·s ensemble lors de l’AG »).

C’est aussi l’occasion souvent de rencontrer de nouvelles personnes voulant s’impliquer dans la mobilisation, mais qui n’étaient pas en contact à la base avec votre petite bande !

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