Qu’est-ce qu’un camp ? Est-il possible de rapprocher entre-elles, par-delà les différences profondes des situations locales, les multiples expériences que les personnes, groupes, peuples, ont des camps ? Camps d’enfermement, d’accueil, de transitions, de réfugiés, de concentration, d’habitation (légaux ou non). Et si chaque camp possède sa mémoire, son histoire et ses formes de résistances spécifiques, que signifie la présence et l’usage de camps un peu partout dans le monde ?
C’est à ces questions que tente de répondre le collectif « Indigènes et Réfugiés » (« Natives and Refugees » en anglais), un projet de recherche multi-media, animé par un collectif New-Yorkais, analysant à la fois les espaces des réserves indiennes aux États-Unis (la Réserve indienne Pine Ridge de l’Oglala Lakota, située dans le Dakota du Sud ; Le territoire Mohawk d’Akwesasne, situé aux frontières de New York, de l’Ontario et du Québec ; et la nation Navajo (Dineh), située entre l’Arizona, le Nouveau-Mexique et l’Utah) et les camps de réfugiés palestiniens au Moyen-Orient (Ain al-Hilweh, Beddawi, Bourj al-Barajneh, Mar Elias, et Shatila au Liban ; et Aida, Al-Arroub, Balata, Dheisheh, et Jenin en Cisjordanie).
Ces espaces, géographiquement loin, ont en commun d’être géré comme des espaces d’exceptions, et d’être des lieux de conflits centraux tant pour l’autonomie palestinienne que pour celle des indiens natifs en Amérique. Le collectif présentera son travail de documentation des mouvements de résistances dans les réserves et camp de réfugiés, particulièrement l’histoire récente de Standing Rock, en lutte contre le passage d’un pipeline pétrolier. Dans ce cadre, quelques courts-métrages seront diffusés et discutés.
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Rendez-vous le 14 juin prochain à 19h, à la BRECHE, 96 boulevard Raspail, M ligne 4 saint Sulpice ou M 12, Rennes.