Depuis plusieurs mois, ces dernier-e-s, qui représentent un cinquième des employés de la bibliothèque et assurent près de 45% de l’accueil du public (avec une surreprésentation le soir de 20h à 22h du lundi au samedi, et la journée du samedi), sont engagé-e-s dans un mouvement de revendication de leurs droits sociaux les plus basiques :
- Reconnaissance du statut de contractuel-le-s, là où la direction joue systématiquement sur la soi-disant ambiguïté juridique entre situation de vacataires et celle de contractuel-l-es, là où, pourtant, nous sommes recruté-e-s sur contrat d’un an (renouvelable deux fois, ce qui fait que la majorité des contractuel-le-s étudiants restent trois ans dans la bibliothèque) et que nos emplois du temps sont fixes et prévus six mois à l’avance.
- Droit de ne pas rattraper les heures non travaillées pour cause d’arrêts maladie ou de jours fériés, là où la bibliothèque impose actuellement aux étudiant-e-s de rattraper ces heures . Ces droits nous sont niés, alors même que nous cotisons, comme tous les salarié-e-s de la fonction publique, au régime générale de l’assurance maladie.
Nous ne demandons rien d’autre que l’application du droit du travail le plus élémentaire.
Nous n’ignorons pas, cependant, que notre situation s’inscrit dans le cadre plus global de la fréquente illégalité de l’Enseignement supérieur vis-à-vis du droit ainsi que de la précarisation de la fonction publique et du monde salarial de manière plus générale, comme le prouve l’actualité politique et sociale la plus récente.
Nous appelons ainsi à votre soutien, par le biais de cette pétition . Notre mouvement a déjà atteint une certaine visibilité auprès des étudiants de l’INALCO et des lecteurs de la BULAC qui ont pu assister à la réunion publique d’information le mercredi 18 mai dans le hall du Pôle des langues et civilisations, à laquelle des collègues de la bibliothèque des Grands Moulins (Paris Diderot), ainsi que de la Bibliothèque nationale de France étaient présents.
En effet, nous souhaitons amorcer un mouvement de bibliothèques en lutte pour faire valoir nos droits les plus élémentaires dans un contexte où le ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche souhaite instaurer toujours plus de contrats précaires à travers son plan d’ouverture élargie des bibliothèques.