Eugène Cotte, jeune soldat blessé lors de la première guerre mondiale écrit ses mémoires sur son lit d’hôpital, et le panorama est saisissant : l’enfance bigote sur une terre ingrate ; l’adolescence ballottée de ferme en ferme ; l’éveil de la conscience, la rencontre avec des militants anarchistes paysans ; l’insoumission et le chemin de l’exil ; la condition ouvrière puis l’arrestation, la prison, la vie militaire et enfin, la guerre. Les propos de Cotte sont d’une étonnante modernité : ses propos sur les femmes, sur l’éducation, les innombrables questions qu’il se pose sur l’individu et la société, le déterminisme. Tout résonne en nous : c’est bien à une conversation avec nous-mêmes et avec notre temps, que nous invite Eugène Cotte dans ses mémoires écrites il y a tout juste cent ans.
Vendredi 16 septembre à 19h30
Librairie Publico, 145 rue Amelot, Paris 11
métro République, Oberkampf ou Filles du Calvaire