Le 26 mars, Génération Palestine Paris organise une réunion publique dans le cadre de la « Israeli Apartheid Week » : semaine d’action internationale dans les universités. C’est dans ce cadre que s’inscrit la conférence-débat, qui a pour but de dénoncer la politique coloniale, expansionniste et d’apartheid mise en place par l’État d’Israël, en faisant intervenir des acteurs de renom sur le sujet.
Les intervenants à cette conférence-débat sont Farid Esack, président de la campagne BDS Afrique du Sud (Boycott Désinvestissement Sanctions contre Israël) et ancien commissaire à l’égalité des sexes nommé par Mandela en tournée exceptionnelle en France (ceci est sa première date), Bilal Afandi, militant palestinien titulaire d’un master en travail social de passage en France et Ivar Ekeland, président de l’Association des Universitaires pour le Respect du Droit International en Palestine et universitaire de renom.
Alors qu’une demande a été soumise à l’administration pour l’attribution d’un amphithéâtre au centre Pierre Mendès France, rattaché à l’Université Paris 1, l’université nous a informé de l’interdiction de cette conférence le 24 mars soit deux jours avant l’événement dans l’objectif de nous prendre au dépourvu, d’empêcher toute possibilité d’y organiser notre réunion publique et de minimiser notre capacité de réaction.
Les raisons de la censure de cet événement ne sont pas clairement énoncées par l’administration qui prétexte l’interdiction par des formalités administratives qui ne conviendraient pas.
Cédant une fois de plus à l’autoritarisme, la faculté de Paris 1 cautionne par sa décision de nous censurer la politique criminelle d’Israël en empêchant, comme par le passé, toute expression allant à l’encontre de la politique de colonisation israélienne.
Les raisons de la censure de cet événement ne sont pas claires. Serait-ce parce que les étudiant.e.s mobilisé.e.s de l’université auraient l’audace d’inscrire leur événement dans le cadre de la « Israeli Apartheid Week », semaine internationale de lutte et de réflexion contre la politique d’apartheid d’Israël ? Doit-on rappeler que cette semaine se tient depuis des années dans de nombreuses autres universités dans le monde, Angleterre, aux États-Unis, en Palestine, en Afrique du Sud, et dans plusieurs pays d’Amérique Latine ? En France, les tentatives de censure sont systématiques et les facultés parisiennes n’en sont pas à leur premier coup d’essai.
Après Stéphane Hessel censuré à l’ENS en 2011, un colloque sur la Palestine censuré en 2012 à Paris8, une conférence censurée à l’IEP de Lyon en 2012 et 2014, une conférence censurée à Science Po Nancy en février, une exposition censurée à l’Université d’Aix en Provence en mars, c’est cette fois l’Université de Paris1 qui s’illustre dans ce type d’entrave à la liberté d’expression au sein du milieu universitaire.
Cette criminalisation du mouvement de solidarité avec la Palestine est inacceptable et exige une mobilisation de toutes les forces progressistes de la faculté et d’ailleurs. Pour que la faculté reste un espace où règne la liberté d’expression !
Malgré la censure de l’université, la calomnie des médias sionistes quant aux intervenants, la conférence aura lieu ! Nous vous donnons rendez-vous devant l’université Paris 1 (Tolbiac, Métro Olympiades, ligne 14) à 18 heures ce jeudi, où les intervenants vous attendent de pied ferme. L’université est un lieu d’échange et de débat, et on le prouvera !
Génération Palestine Paris, le 24/03/2015.