Commémoration en l’honneur de Lamine Dieng, tué par des flics le 17 juin 2007

Lamine Dieng, Français d’origine sénégalaise, avait 25 ans quand il est décédé le 17 juin 2007 suite à son interpellation par des agents de police à Paris. C’est l’un des cinq cas de personnes mortes aux mains de la police en France relatés par Amnesty International dans son rapport « France. Notre vie est en suspens. Les familles des personnes mortes aux mains de la police attendent justice », publié en novembre 2011.
Appel à une Commémoration le 21 juin au départ du 58 rue des amandiers, M° père lachaise ou Gambetta.

Rappel des faits

Dans la nuit du 17 juin 2007, trois policiers se sont rendus rue de la Bidassoa, dans le XXe arrondissement de Paris, à la suite d’un appel téléphonique signalant une altercation dans un hôtel. D’après leurs témoignages, c’est là qu’ils ont retrouvé Lamine Dieng pieds nus, allongé sous une voiture.

Selon eux, il était très agité et a commencé à s’extraire de sa position. Les policiers ont décidé de l’immobiliser, mais il a résisté et les a bousculés tous les trois. Ils ont alors appelé des renforts. Deux autres policiers sont arrivés quelques minutes plus tard, suivis d’un capitaine et d’un lieutenant. Lamine Dieng a été immobilisé par cinq policiers, face contre terre, les mains menottées dans le dos (le bras droit passé par-dessus son épaule) et les pieds entravés par une sangle. Il a ensuite été transporté dans un car de police, où on l’a placé dans la même position.

Le capitaine de police s’est alors rendu compte que Lamine Dieng ne bougeait plus. Arrivés sur place, les pompiers et le SAMU ont tenté en vain de le ranimer.

La famille de Lamine Dieng n’a été informée de sa mort que 36 heures plus tard.

Malgré les nombreuses preuves contre les policiers, la justice 7 ans après vient d’envoyer une notification de non lieu à la famille Dieng.

7 ans après soyons nombreux pour soutenir la famille et dire que nous n’acceptons pas le « verdict » de la justice.

24 juin 2007 Marche pour Lamine Dieng mort dans un fourgon de police rue de la Bidaossa Paris XX

Commémoration Samedi 21 Juin de 14h à 19h.

Au départ du 58 rue des amandiers, 75020 paris
M° père lachaise ( L.2) ou Gambetta ( L.3/ sortie place Martin Nadaud)

Lamine Dieng (On Ne T’oublie Pas)

Tract : commémoration le 17/06/2014, en l’honneur de Lamine Dieng

Tiré du site urgence notre police tue et du site A toutes les victimes

Note

Pour reprendre le blog de Tantquil qui reprend le philosophe Tereshenko : la violence d’État, les bavures, ce n’est pas « bad apples in a good basket, good apples in a rotten basket » [1]. Cela veut tout simplement dire que la répression, la violence disproportionnée et gratuite, les blessures parfois graves, les morts suite à des « bavures », les privations de liberté en garde à vue ou en prison, ne sont pas des abus ou des dérapages d’un pouvoir devenu fou comme on peut le croire. Au contraire, cette violence est au cœur du pouvoir de l’État. Elle permet de préserver l’ordre public, ou plutôt l’ordre social.

Notes

[1pas des mauvaises pommes dans un bon panier, mais des bonnes pommes dans un mauvais panier

Mots-clefs : violences policières
Localisation : Paris 20e

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