Cap sur la Cop, case tribunal pour les marcheurs !

Soutien aux marcheurs de la Zad d’Agen vers Paris où se tiendra la COP qui ont emprunté le tracé de la LGV Tours-Bordeaux. Visite touristique et pratique, étant le chemin le plus court, mais qui leur a valu une arrestation et une convocation au tribunal .

Cap sur la Cop, case tribunal pour les marcheurs !

La LGV Tours-Bordeaux est un projet bien entamé malgré les résistances locales, un projet au budget de plus sept milliards d’euros…Et pourtant il est déjà en faillite selon Vinci (via lisea) ! le consortium Lisea qui finance une partie du projet va se financer sur des péages de passage de train (2,5 fois plus cher que la section Paris-Lyon), peu importe qu’ils soient pleins ou vides. Pour l’instant le nombre de train ne couvrent pas les frais de fonctionnement, comme s’il s’en rendait compte aujourd’hui. Le budget n’est pas équilibré… Ces experts de la finance qui découvrent qu’il n’est pas rentable, ils demandent au gouvernement de faire office d’arbitre, menaçant de laisser le chantier en suspend. Ils menacent, ils mettent la pression… ils usent et abusent de ce pouvoir en endettant les peuples via les collectivités territoriales.

Pendant ce temps les marcheurs voulaient faire un tour sur cette ligne en construction, pour plusieurs raisons :

– le tracé le plus court vers Paris ;
– prendre des photos de l’impact environnemental
– dénoncer ce chantier pharaonique au financement mal ficelé. Nous passons au bon moment puisque les financiers et maître d’œuvre (lisea co-financé par vinci et des banques, eurovia section de construction de train de vinci) font pression sur la SNCF pour augmenter le trafic. Ils en appellent au gouvernement.

Alors pendant que ce beau monde se partage nos terres, l’argent public et négocie les prochaines dettes, les marcheurs eux vont directement au tribunal !

La présence des marcheurs a entraîné l’arrêt du travail sur les rails. Les gendarmes ont donc immobilisé la marche pendant 1h30 au bord des voies, bloquant eux-aussi le chantier.
Au final les marcheurs ont été emmenés menottés par les gendarmes en « audition libre ». Un véhicule par marcheur, huit au total !
Après trois heures au poste, les marcheurs sont convoqués au tribunal d’Angoulême le 19 février 2016 à 8h30 pour avoir « pénétré et circulé à pied dans une partie de la voie ferrée (…), en l’espèce sur la ligne à grande vitesse Bordeaux-Paris ». Pour la justice, elle est achevée !
Ils encourent 6 mois de prison et 3750 euros d’amende…

Pendant ce temps-là, les gares de proximité disparaissent au profit des énormes agglomérations, on bétonne les mares et on continue cette course effrénée et mortifère vers cette hypothétique croissance.

marchezadagencop.noblogs

Mots-clefs : répression | COP21

À lire également...