Nous irons jusqu’au bout !
Nous irons jusqu’au bout !
Nous, réuni.e.s à 500 en Assemblée générale interprofessionnelle et inter-lutte le jeudi 23 juin à la Bourse du Travail de Paris, dénonçons les conditions inacceptables du déroulement de la manifestation Bastille-Bastille ce jour. Le « compromis » lamentable entre le gouvernement et les directions de l’intersyndicale, consistant à autoriser le rassemblement sous forme d’une énorme nasse – véritable souricière – menace de faire jurisprudence : nous ne l’accepterons pas ! Les directions de l’intersyndicale ont ainsi sauvé le gouvernement d’une crise politique majeure créée par sa décision d’interdire la manifestation – décision inique et inédite depuis 1962.
Ce choix prolonge et aggrave la politique de terreur, de répression et de criminalisation du mouvement social, qui cherche depuis plus de trois mois à instiller la peur chez les manifestant.e.s, les mobilisé.e.s et les salarié.e.s. Tous les moyens sont bons pour dissuader et empêcher la contestation sociale : interdictions individuelles de manifester, arrestations arbitraires et préventives, violences policières systématiques en manifestation, intervention des forces de l’ordre pour casser les grèves…
Face au discours qui oppose les milliers de manifestant.e.s du cortège de tête et les cortèges syndicaux, nous réaffirmons notre aspiration à lutter ensemble et rappelons que c’est la diversité de nos sensibilités et de nos moyens d’action qui a poussé l’État dans ses retranchements, le faisant céder dans de nombreux secteurs.
L’idée selon laquelle un amendement de l’article 2 ou un remaniement de la « colonne vertébrale » du texte serait acceptable nous est étrangère. Nous resterons mobilisé.e.s jusqu’au retrait pur et simple de la loi travail afin d’infliger à ce gouvernement une défaite qui, nous l’espérons, l’enterrera.
Nous appelons toutes les composantes du mouvement, les salarié.e.s et leurs organisations à tenir ferme sur le mot d’ordre du retrait, à soutenir toutes les grèves en cours et à renforcer tous les instruments d’organisation démocratique (Assemblées Générales de lutte, comités de grève, coordinations, caisses de grève…) qui nous permettront de construire une grève générale et la suite de la mobilisation !
Face à la répression policière et judiciaire massive, nous affirmons notre solidarité avec toutes les victimes de la répression et demandons la libération immédiate de tou.te.s nos camarades ainsi que l’arrêt de toutes les poursuites à leur encontre.
Nous relayons par ailleurs l’appel de la Coordination Nationale de Nanterre à une journée d’action massive le samedi 25 juin, et appelons à descendre massivement dans la rue, notamment lorsque le projet repassera aux votes des Assemblées (s’il venait à être adopté).
Pour nous organiser tou.te.s ensemble, nous appelons :
- à nous réunir le lundi 27 juin à 19h à la bourse du travail pour une Assemblée Générale interprofessionnelle et inter-luttes ;
- et à nous rassembler le mardi 28 à 10h au même endroit pour organiser ensemble la journée de mobilisation.
Déterminé.e.s jusqu’au retrait de la loi travail et de son monde ! On vaut mieux qu’eux !
Des salarié.e.s, chômeu.se.rs, précaires, étudiant.e.s, syndiqué.e.s ou non, grévistes ou non, tou.te.s en lutte.