Calais : le nouveau squat déjà expulsé…
Un bâtiment qui avait été récemment squatté a été ouvert publiquement ce matin sur la rue des Prêtres à Calais. Il s’agit d’un ancien foyer pour les personnes sans-abri, abandonné depuis des années. Des gens ont commencé à se rassembler vers 11h le matin, pour soutenir ceux et celles qui étaient déjà barricadé-e-s à l’intérieur. Un voisin a appelé la police allant jusqu’à leur proposer de l’aide pour nous expulser. Aux environs de 14h, le bâtiment fut entouré d’une douzaine de camions de CRS, et ceux et celles à l’intérieur étaient déjà monté-e-s sur le toit. Vers 16h30, les keufs ont commencé à repousser des gens à l’extérieur et à défoncer la porte du bâtiment avec l’aide d’un bélier. L’adjoint au maire, dont le nom ne vaut pas la peine d’être publié, tenait le bélier avec les CRS. N’ayant pas réussi à défoncer la porte-avant de la maison, ils ont alors brisé une fenêtre pour ouvrir la porte de l’intérieur. Ils sont ensuite grimpés sur le toit depuis l’intérieur, descendant les camarades un-e par un-e, les traînant par terre jusqu’au camion d’arrestation.
Vu que les ami-e-s venu-e-s en soutien à l’extérieur se sont fait repoussé-e-s et chargé-e-s par les keufs et tenu-e-s éloigné-e-s de l’action, nous n’avons pas beaucoup de témoignages de l’expulsion. Toutes tentatives de filmer la scène depuis l’extérieur ont été empêchées par les flics. Tou-te-s celles et ceux qui se trouvaient à l’intérieur du squat ont été embarqué-e-s au poste. Un keuf nous a dit qu’ils et elles étaient au commissariat central situé près du centre-ville, mais pour l’instant nous n’avons pas pu vérifier cela.
Calais : une victoire politique
Vendredi, quand la juge de Boulogne-sur-Mer a annoncé, en répétant trois fois, que le procès de 8 amis était irrégulier, cris de joie et applaudissements ont retenti dans la salle d’audience. Dehors un cordon de la Police de l’Air et des Frontières (PAF) attendait pour embarquer cinq d’entre eux qui avaient reçu une Obligation de Quitter le Territoire Français (OQTF), mais celles-ci s’étaient déjà enfui et elles n’étaient donc pas présentes pour apprécier l’annonce de leur victoire.
Les juges ont décidé qu’il y avait trop d’irrégularités et que les autorités n’avaient pas suivi les procédures pour l’arrestation et la détention de 8 personnes présentes sur le toit d’un immeuble abandonné du centre ville de Calais le dimanche 27 mars.
Cette nouvelle marque une victoire politique pour notre mouvement à un moment où les autorités se servent de l’état d’urgence pour se permettre avec arrogance de se servir de tous les moyens de violence et de coercition pour imposer leur politique raciste à Calais et à la Jungle.
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