Rappelons-nous des raisons qui ont amené des milliers de Brésiliens à perturber le déroulement du Mondial de foot en 2014.
Rappelons-nous de la chasse aux pauvres qui a précédé la construction du stade national de Varsovie (lutte contre le marché Europa à la station Narodowy) et mené au meurtre raciste de Maxwell Itoya par la police polonaise en 2010.
Rappelons-nous des chantiers monstrueux qui ont précédé les Jeux Olympiques de Pékin, Rio, Sotchi, Londres, qui ont conduit à des centaines d’expropriations et à l’exploitation de milliers de travailleurs migrants.
Rappelons-nous que chaque gros événement sportif de la sorte est le prétexte d’un contrôle total des personnes et d’une militarisation des espaces publics.
Rappelons-nous que ce n’est pas une histoire de sport, mais uniquement de pognon.
Et n’oublions pas de nous poser des questions sur les motivations et le contenu de la loi Larrivé votée en mars 2016 et qui criminalise sévérement les supporters de football sous prétexte de lutte contre le hooliganisme.
Pour que la pratique du sport redevienne populaire, accessible à tou-te-s et non marchande.