Depuis près de 3 mois que le mouvement dit « contre la loi travail » a commencé, il n’a eu de cesse de se renouveler, ce qui est sans doute la clé de sa fraîcheur et de sa longévité.
Né dans les lycées et dans les facs, avec les blocages et les manifs, qui ont rapidement grossi de l’apport d’autres secteurs en lutte. Le mouvement a su se dôter de lieux, qu’il s’agisse de Nuit Debout de théâtres ou de facs occupés, de maisons du mouvement...
S’en est suivi le blocage coordonné de l’économie à l’échelle de la France (raffineries, routes, plateformes de distribution) ou encore les grèves illimitées dans les transports.
L’idée d’une énorme date nationale n’avait pas encore eu lieu. Voilà qui est chose faite : rendez-vous est pris pour le 14 juin à Paris. Et la perspective de milliers de personnes convergeant vers la capitale pendant l’euro de football ne saurait manquer de faire frémir les gouvernants.
Joignant notre appel à ceux qui existent déjà ou ne manqueront pas d’exister, nous invitons chaque ville à ramener ses chants inspirés, à se parer de sa plus belle banderole.
Partout, ceux qui ne veulent pas lâcher l’affaire se sont trouvés. Leurs rangs ont grossi, se sont aguerris. Enrichis de leur hétérogénéité, ils ont su développer leur propre intelligence collective.
Qu’on les nomme de tête, jeunes, autonomes ou non-affiliés ; c’est le moment de faire débouler tous ces cortèges à Paris, pour former ensemble une hydre à mille têtes.