4 lycéen.ne.s en GAV après un blocus

Vendredi 16 décembre, lors d’une tentative de blocus en soutien à la famille Traoré, les flics ont embarqué 4 lycéen.ne.s sur ordre de l’administration du lycée Montaigne (Paris 6e arrdt).

Vendredi 16 décembre, il est 6h30 du matin et je pars de chez moi. Mercredi soir, des appels au blocus ont tourné en soutien à la famille Traoré. Les revendications sont claires et simples : justice pour Adama, libérez Bagui. À Montaigne (Paris 6e), on s’est organisés. Le mot a tourné alors ce vendredi à 7h on est une petite dizaine avec quelques extincteurs et une vingtaine de poubelles. Le moral est là, les gens sont déters.

7h50, on se sépare en deux, pour passer des deux côtés de la rue. On lance l’assaut, mais les secondes dont c’est le premier blocus, prennent peur et s’arrêtent en plein milieu de la rue. Il est trop tard pour reculer, alors on continue. L’administration nous a vu et sort du lycée. On réplique avec les extincteurs pour les faire rentrer. On court reprendre d’autres poubelles, on retente notre coup. Les pions et les CPE restent droits comme des pics et ne bougent pas d’un pouce. Les extincteurs sont vides, il est 8h20, c’est trop tard.

On se réunit un peu plus loin et on décide de retenter après la pause de 10h30. On sera mieux organisé et plus de gens seront déters. On a déjà bloqué plusieurs fois l’an passé à 10h30, si le mot tourne on sait que tout le monde sortira et nous aidera à bloquer.

À ce même moment, on entend les sirènes de voitures de police qui se rapprochent à toute vitesse de nous. Tout le monde commence à courir mais on s’est vite fait rattrapé par deux voitures de police qui nous ont encerclé. J’ai réussi à m’enfuir avec quelques autres personnes mais 4 d’entre nous se sont fait attraper et maîtriser par des clés d’étranglement. Iels ont ensuite été envoyés en GAV au poste du 5e pendant environ 10h avant d’être récupérés par leur parents. Ces 4 personnes sont maintenant fichées et connues des services à vie mais ont, heureusement, eu qu’un rappel à la loi.

C’est le proviseur du lycée Montaigne qui a appelé les flics et a porté plainte. Tout ça pour un simple blocus lycéen. Ce proviseur, dont le rôle principal est d’aider les élèves à s’épanouir, à envoyé les chiens de l’État attraper des lycéen.ne.s sans tenter le moindre dialogue avec ces dernier.es.

Ce qu’il s’est passé vendredi matin dans notre lycée n’est qu’un énième exemple de répression politique et d’une volonté claire de casser les gens pour les dissuader de s’organiser.

Nous ne nous laisserons pas faire
Le comité de mobilisation autonome de Montaigne

Localisation : Paris 6e

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