Pastiche - Retour sur la manif du 12

Un peu d’humour ne fait de mal à personne.

Les grands médias répétaient que martinez serait seul dans la rue le 12 Septembre 2017 parce-que force ouvrière et la confédération française démocratique du travail ne se promèneraient pas à ses cotés. Martinez isolé avec sa confédération générale du travail. Solidaires, la confédération nationale du travail et les autres syndicats ou collectifs n’existent pas. Il a répété maintes fois que la confédération générale du travail ne serait pas seule dans la rue, mais trop tard, non seulement les médias ne changeaient pas d’avis, mais son service d’ordre avait déjà compris que la manifestation serait la sienne et que les autres n’avaient qu’à se mettre derrière. Ils savaient qu’il y aurait tout le front social, la plus grande convergence contre les ordonnances qui préparait cette journée depuis des mois, mais continuaient à répéter que la « manif de la cgt » mobiliserait beaucoup de gens derrière le service d’ordre. Beaucoup de gens, on se demande. Pas tant que ça. Au départ de la place de la bastille. La manif ne faisait pas rêver en nombre, mais petit à petit une masse de jeunes gens dépasse le service d’ordre de la confédération générale du travail joyeusement. Ce que nous savions être le comité d’action inter-lycéen, était pour un membre du service d’ordre « la crèche », et il n’hésita pas à menacer, "La récréation ne vas pas durer". Ils et elles étaient arrivées en retard à cause d’une nasse sur la place de la République vers 13h38. Certains avec mégaphone faisaient bien entendre : Et tout le monde déteste les ordonnances !

La manif continuait à avancer quand le cortège féministe autonome qui défilait depuis opéra a rejoint aussi la tête de la manif. Les regards se croisent, un autre groupe d’une centaine de personnes, majoritairement hommes, arrivent entre timidité et exaltation. Ils criaient tout est bloqué depuis porte de vincennes. Parmi eux, marcel campion ! Les forains venaient renforcer la tête du cortège à coté des lycéens et de tous les autres gens qui petit à petit prenaient des k-way noir pour se protéger des probables averses de la journée. C’est là qu’on s’est rendu compte que la manif n’avançait plus. Le service d’ordre de la confédération générale du travail, toujours avec son mauvais oeil, s’est arrêté. Beaucoup de gens, jeunes et moins jeunes, vont à leur rencontre pour leur demander d’avancer. Les rues perpendiculaires sont remplies de compagnies républicaines de sécurité. Sauf que les mauvaises allures staliniennes on fait semblant d’être muettes et n’on pas répondu à ce qu’ils ont dit être des Provocations. En attendant, les manifestants, impatients, décident d’avancer par les cotés. Des centaines de milliers de personnes avaient pris de manière horizontale, spontanée et mélangée la tête du cortège qui était devenue le Cortège de Tête. L’ambiance est devenue tendue. Nous commençons à comprendre que les membres du service d’ordre sont armés, comme d’habitude, avec des matraques télescopiques, des gazeuses et des battes de baseball. Ils n’ont pas le droit de transporter des armes, lui crie une manifestante sans effet. Mais si, répond quelqu’un, parmi eux il y a des flics. Des flics nous, crie un militant de la confédération générale du travail indigné ! Oui, des flics. Ils sourient. Ils sont les Flics de Gauche , le syndicat vigi, le bras armé de la confédération générale du travail de la police. À leur côté, on voit l’acteur sylvain naudin présent dans le but de sensibiliser macron à la Sécurité des Populations. Quelques manifestants sont agressés par des compagnies républicaines de sécurité qui essayent de couper la manif en deux. Quelques activistes du black block ripostent avec des cocktails en vain. Les gars de vigi les attrapent par derrière et mettent quelques personnes à terre. Dans l’émotion de l’instant, voyant leurs camarades par terre, les forains s’enragent et s’en prennent à vigi et au service d’ordre de la confédération générale du travail. Devant leur ardeur, ce sont maintenant les policiers vigi qui sont tombés et sylvain naudin, voyant les flics gémir sur le sol, part en courant, emmenant avec lui une grande partie du service d’ordre de la confédération générale du travail. Martinez ne sait plus quoi faire et demande à voir mélénchon. Celui-ci répond qu’il ne se soumet pas aux ordres du parti communiste et lui envoie ruffin. Ruffin, bavard comme toujours, essaye de répliquer face à martinez mais, perdant patience, martinez lui crie dessus demandant des explications et lui reprochant d’être un de ces malades enfantins de gauchistes. Dans la frénésie sa fausse moustache tombe, épatant tous ceux qui étaient proches. Ruffin fait venir le service d’ordre de l’union nationale des étudiants de france en renfort, mais c’était trop tard. Les camions-remorques des forains avaient défoncé les camions à eau de la police.

Les sorcières féministes autonomes avaient fait reculer ce qui restait du service d’ordre à coup de balais et effacent de l’histoire une fois pour toutes la moustache de martinez tombée dans un caniveau. Les flics débordés attendent des ordres… Tout leur échappe… les camions de merguez de la confédération générale du travail ont été détruits par les copines et copains véganes qui dansent follement avec les camarades punks red-skin de la confédération nationale du travail qui, d’ailleurs, n’ont pas perdu de temps pour dévaliser le mojito du camion guevariste de la confédération générale du travail du pré-saint-gervais. Les manèges des forains sont installés, et dans cette danse endiablé, le black block monte sur les chaises volantes et jette des cocktails de là haut sur les gardes mobiles. La police recule car les grenades de désencerclement ne peuvent pas voler à cette hauteur là et le gaz ne sert à rien avec la pluie.

Martinez retrouve finalement mélenchon qui ne le reconnaît pas sans la moustache et le dévisage direct, s’échappant dans une voiture sécurisée avec son pote hamon qui dit au chauffeur, S’il vous plait, 97 rue de ménilmontant, on va au moai blue. Martinez ne sait plus où aller. Les camarades de force ouvrière on décidé de s’amuser avec le black block et leur demandent des k-way et des lunettes de piscine. Des nouvelles viennent de nantes et annoncent que les zadistes ont rejoint les dockers du havre et que tout le monde débarque sur paname. Macron, le dit jupiter, s’est exilé entretemps aux antilles et rue ramponeau des antifa ont érigé une barricade.

Dans le chaos insurrectionnel de cette manif, on retient que les journalistes ont disparu ou qu’ils se sont engagés auprès du mouvement, à part un journaliste de bfm tv qui est resté à la recherche du peu de sensationnel qui reste de la Société du Spectacle et retrouve martinez, sans moustache, tout seul en plein milieu de place d’Italie, mains sur la tête, pleurant, ce qui a donné lieu à un article en première page du le parisien : « Martinez, toujours seul après coup ».

Nous voyons de la fumée. La ville s’embrase. La Commune est érigée et l’insurrection est arrivée. Une silhouette d’un homme avec des lunettes regarde par une grande fenêtre vitrée du haut de la tour montparnasse. Il reçoit un coup de fil. Tu les vois, Oui, mathieu, je les vois, et après une hésitation, T’es toujours là, mathieu, Oui, Et maintenant, qu’est-ce qu’on fait, Ils ont finalement pris le monde au sérieux, julien, Bah, c’était la moindre des choses.

Malgré les voitures cramés et quelques blessés, marcel est revenu faire un discours au mégaphone. À partir de maintenant les manèges sont payants. Il explique que tout l’argent ira à la caisse de grève des sans-papiers. Derrière il y avait florian philippot qui s’était infiltré dans la manif déguisé en forain et que personne n’avait remarqué.

Paris, filmé d’un hélicoptère. Martinez dans sa solitude. De la fumée, des explosions. La grande roue de la concorde tourne toujours.
Fin.

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