Il faut qu’il signe ! Faisons plier l’Etat français !
« Il faut qu’il signe ! ». Telle est la dernière injonction de l’État français, lancée à la volée par le président français, le 6 août 2020 à Beyrouth, en réponse aux cris de tous ceux qui sur son passage scandaient, une fois de plus, l’exigence légitime de la libération de Georges Abdallah. « Il faut qu’il signe ! », le tout mimé d’un geste de la main et puis plus rien : un détournement de tête et un pas qui s’accélère pour reprendre sa mascarade du jour : celle de l’homme providentiel venu rassurer et garantir la reconstruction d’un Liban terrassé. Le dossier est cette fois mieux travaillé : fini la perplexité de façade montrée à Tunis, quand lors d’un précédent bain de foule, Emmanuel Macron avait semblé découvrir le nom même de Georges Abdallah ; désormais, la réponse est toute trouvée et savamment préparée : « il faut qu’il signe ! ».