Vivre la Commune - Comité érotique révolutionnaire

La suite de « Vivre, ou rien » et de « L’autonomie, ou rien » du Comité érotique révolutionnaire.

La commune n’est ni un « mouvement » destiné à une mort rapide ou une mortification institutionnalisée, ni un embryon pacifique d’une autre société, ni une phase transitoire, elle est, comme rassemblement auto-organisé au profit d’un nous extensif, développement de relations horizontales non-marchandes, d’une solidarité collective et d’un imaginaire commun contre-et-au-delà de l’économie et de l’État, force de blocage généralisé de l’économie. La commune n’est pas un horizon lointain précédé d’une transition sans fin, elle l’est d’emblée ou jamais, elle n’est pas une fin séparée des moyens de l’atteindre. Cependant, elle n’est pas qu’une initiative locale, elle doit avec une constellation d’autres communes abolir mondialement un système totalitaire en vertu duquel aucune émancipation personnelle ou collective n’est possible tant qu’il n’aura pas succombé d’un blocage total de ses flux et d’une révolte généralisée, et surtout d’une réappropriation massive, autonome, non-capitaliste, communisante des moyens de production, des ressources, des stocks, des logements et des espaces cultivables. Les communes insurgées faites de rapports sociaux auto-organisés, non-capitalistes, horizontaux, destitueront du même coup l’économie et son bras armé politico-étatique, dans un affrontement sur un terrain non-militaire (sous peine d’une répression sanglante). Les formes de luttes actuelles, résistances non-pacifistes aux violences policières, blocages des flux, occupations, etc., deviendraient alors des moments nécessaires d’une émancipation généralisée des communes, destituant ce cauchemar qu’est notre monde.

Place aux communes !

Comité érotique révolutionnaire

L’intégralité du texte sur palim-psao.fr.

Mots-clefs : autogestion | anticapitalisme

À lire également...