Filmé le 24 janvier à Paris dans les locaux de la CNT, Laurent Theron débute son témoignage en évoquant l’ambiance sur la place de la République. C’est la fin du cortège, « il ne se passait pas grand chose » et les CRS chargent pour vider la place. A 16h53, Alexandre M., policier CRS jette alors une grenade de désencerclement à hauteur des visages d’un groupe de manifestant.e.s. Face à cette arme dite à létalité réduite, Laurent perd son oeil droit.
En mai, Romain Dussaux, autre manifestant contre la loi Travail, passait lui plusieurs semaines dans le coma après avoir été touché au crâne par cette même arme.
« Je ne suis pas le premier et malheureusement je ne vais pas être le dernier [...] mais cette arme commence à poser “question” » (2’30" - 3’10").
Laurent poursuit son propos en mettant en avant qu’au delà des conditions d’utilisations hallucinantes vues et vécues lors des manifestations contre la loi Travail (jet en l’air notamment), cette grenade, même lancée au sol, peut voir ses palets exploser en l’air et par conséquent toucher les visages.
« Cette arme en elle-même est un vrai problème » (8’35").
La suite de l’entretien revient sur l’avancée de l’enquête judiciaire (positive selon Laurent) puis sur des questions plus personnelles concernant son état de santé physique et psychologique.
« L’impact psychologique est plus dur à gérer que la perte de l’oeil elle-même en fait » (18’).
Bon rétablissement à toi Laurent !