Une interview presque exclusive d’Edward Snowden par La Brique

Le journal alternatif lillois est allé à la rencontre de celui qui révèle, depuis des mois, les secrets des services d’espionnage américains. Edward Snowden se confie, et livre à La Brique un entretien (presque vrai) plein d’infos sur les gouvernants et leurs pratiques dans la métropole du Nord. Et nous prévient : « Il n’y aura jamais de garde-fous, une technologie est faite pour être utilisée ».

Nous avons interviewé Edward Snowden, le jeune informaticien reclus en Russie pour ses révélations sur les programmes d’espionnage américains. Il nous explique les raisons qui l’ont poussées à fuir son job et « balancer » son ancien employeur. Du fait de sa connaissance des outils de contrôle, nous l’avons questionné à propos de la politique numérique lilloise : la banalisation des moyens de surveillance, Internet des objets ou capteurs, attaqueraient notre libre arbitre. Pour lui, des parallèles doivent être faits entre la lutte contre le terrorisme, les mesures contre la « crise », et l’action des écologistes dans la mise au pas des populations. Pour preuves, Edward Snowden nous rend compte des écoutes d’Euratechnologies, Sandrine Rousseau ou Éric Quiquet. Révélations.

Bonjour Edward, c’est un honneur de vous rencontrer, vous avez pris des risques énormes.

Vous savez, je n’ai fait que ce qui devait être fait. Je ne suis pas un héros, juste un déserteur. Le « système », comme on dit, qu’il soit économique ou policier, tient pour une part sur des gens qui ne font que leur travail. Des gens qui ne font que mettre au point des alliages de métaux qui deviendront plus tard des engins atomiques ; qui ne font qu’un morceau d’algorithme qui analysera les conversations privées de la planète. Personne ne se sent responsable de rien. Or l’histoire du XX° siècle a montré que cette division des tâches, ce morcellement du travail peut conduire à des horreurs sans que personne ou presque n’en réalise la portée. Moi, je ne pouvais plus participer à la barbarie. Pour en faire l’expérience, je sais bien que tout le monde ne peut déserter facilement. Mais faire « fuiter » des informations, c’est déjà refuser d’être un rouage. C’est déjà subvertir cette machinerie inhumaine qu’est la bureaucratie. Et ce qui est possible à la NSA l’est d’autant plus à Lille métropole.

(…)

La suite de l’entretien est à lire sur le site de La Brique.

Mots-clefs : informatique

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