Une histoire sans frontières, A propos du collectif « Soutien Migrants 13 »

Ce qui suit est une tentative de narration non-exhaustive et historique, ainsi que de mise en perspective du collectif « Soutien Migrants 13 » créé à Marseille lors de l’été 2015. Il s’agit d’un texte subjectif n’engageant que son auteur. Il a pour but d’informer sur cette histoire, ainsi que de créer du débat pour imaginer des possibles contre les frontières et ce qui les mets en place.

Cet été, la fermeture de la frontière franco-italienne aux personnes migrantes est renforcée à Vintimille. Suite à cet événement, des gens, à Marseille et ailleurs en Europe, se sont organisés1 afin de faire passer le plus de monde possible en France. Un des passages de cette migration est Marseille. Il ne s’agit bien souvent que d’une étape, les gens préférant migrer vers le Nord avec notamment Paris, puis Calais comme étape et l’Europe du Nord comme destination. Mais certaines personnes restent en France, notamment à Marseille.
Dans la ville phocéenne, les gens sont d’abord accueillis de manière à peu près inorganisée durant l’été, puis, fin août se constitue un collectif se réunissant en assemblée, le collectif « Soutien Migrants 13 ». Il est composé de personnes migrantes et de gens en soutien et/ou en lutte notamment contre les frontières. Son fonctionnement tente d’être horizontal, ce qui n’empêche pas qu’il s’agisse d’un espace loin d’être parfait. Dans un soucis de lutter, non pas pour mais plutôt, avec les gens directement touchés par la répression, des traductions sont effectuées pour les assemblées, ainsi que pour certains textes.
Plusieurs dizaines de personnes2 de Marseille, et parfois des régions autour, s’assemblent une fois par semaine, d’abord les lundi à 19h, puis les mardi à 19h. Rapidement un squat est ouvert, par plusieurs personnes de groupes affinitaires, au 180, rue Horace Bertin, dans le 5°. Il s’agit d’une ancienne carrosserie, à laquelle s’ajoute un petit immeuble sur trois niveaux. Il est proposé au collectif comme lieu d’organisation et devient Al Manba3. Personne n’y habite, mais des gens qui arrivent dans la ville, souvent depuis Vintimille, y passent, des fois y dorment, et les activités du collectifs s’y déroulent. Le lieu passe très rapidement en procès mais fini par bénéficier d’une tolérance vis-à-vis de la trêve hivernale.

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Mots-clefs : squats

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