Article de Contre-Attaque
Cette cérémonie abjecte révèle le niveau d’impunité stratosphérique des soutiens d’Israël. La soirée génocidaire a été organisée par un groupe nommé « Diaspora Défense Force », dirigé par Franck Tapiro. Franck Tapiro, c’est un publicitaire sarkozyste, violemment pro-Israël et profondément mythomane. En mars dernier, il avait par exemple déclaré à propos de manifestations contre le racisme organisées par la gauche que « les slogans, c’était contre la police, les blancs et les juifs ! » Une invention pure et simple. En avril 2024, Tapiro appelait à créer des milices séparatistes : « On nous fait la guerre, il faut répondre par la guerre. J’ai décidé de lancer la première armée citoyenne de défense de la diaspora juive ».
Le parrain du gala était Olivier Rafowicz, le porte-parole de l’armée israélienne, qui a été ovationné par l’assistance et récompensé par un prix. Tapiro a remercié le militaire pour son travail, la « voix de Tsahal » intervenue « 1200 fois dans les médias », pour inonder la France de mensonges.
Le quiz ignoble sur les gazaouis tués était animé par Barbara Lefebvre, chroniqueuse du groupe BFM et dans les médias de Bolloré. Une intervenante a qualifié les soldats de l’armée israélienne à Gaza de « héros ». Des prix ont été attribués à d’autres soutiens médiatiques d’Israël, comme la présentatrice d’extrême droite Laurence Ferrari ou la chroniqueuse de Cnews Céline Pina, mais aussi Arthur ou Bernard-Henri Levy et Philippe Lellouche.
Le groupe Diaspora Défense Force a accueilli ces derniers mois d’autres personnalités pro-israéliennes, parfois proches du sommet de l’État, comme la ministre du travail Astrid Panosyan et la députée Caroline Yadan.
Voilà un lobby séparatiste, fasciste et génocidaire, avec pignon sur rue, dont l’objectif est de légitimer en France les crimes de masse commis par un régime étranger. Un signalement pour « apologie de crimes d’atteinte à la vie, apologie de crimes de guerre, apologie de crimes contre l’humanité, voire complicité desdits crimes » a été déposé suite à cette soirée.
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Bernard-Henri Lévy, Enrico Macias, Arthur ou encore Céline Pina parmi les convives
Parrainé par Olivier Rafowicz, le médiatique porte-parole de l’armée israélienne, ovationné lorsqu’il est apparu en direct sur un écran, le gala était orchestré par le célèbre publiciste Frank Tapiro, leveur de fonds pour la cause. À ses côtés, la chroniqueuse Barbara Lefèbvre qui, le 31 mai à l’antenne, appelait à « vider la bande de Gaza et à la transformer en zone vierge », car, selon elle, « les civils à Gaza sont autant responsables que les membres du Hamas et du Jihad islamique ».
Des personnalités françaises du monde des médias et des affaires, des artistes et des politiques étaient invités aux festivités. Parmi eux Bernard-Henri Lévy, Enrico Macias, l’animateur Arthur, l’acteur Philippe Lellouche, l’essayiste Céline Pina, l’homme politique Amine El Khatmi, cofondateur du Printemps républicain. La députée des Français de l’étranger Caroline Yadan, mais aussi Astrid Panosyan-Bouvet, avant sa nomination comme ministre du Travail, avaient participé, elles, à des conférences organisées par l’association DDF.
Comment comprendre et admettre que de tels événements se déroulent sur le territoire français, au moment où de plus en plus de voix s’élèvent enfin contre ce qui est reconnu comme un génocide et alors même que le président français, Emmanuel Macron, s’efforce d’avancer sur la reconnaissance d’un État palestinien et pour que cesse le massacre en cours à Gaza ?
Au cours de ce gala, Laurence Ferrari de CNews et Franz-Olivier Giesbert ont été décorés du prix dit des justes, récompensés pour « leur fervent soutien à Israël et à la diaspora ». La journaliste emblématique de l’empire Bolloré affirmait le 22 mai, dans un de ses éditoriaux sur CNews : « Les opposants d’Israël sont aujourd’hui la pire caution des terroristes. »