Parce que nos lieux de luttes ne sont pas à l’abri d’oppressions sexistes et LGBTQI+- phobes. Occuper une fac c’est créer des lieux de vie, qui malgré tout ce qu’on peut y faire fleurir, reproduisent souvent les rapports de dominations existants dans la société.
Parce que les espaces non-mixtes, loin de diviser la mobilisation, permettent au contraire d’augmenter sa qualité politique. La non-mixité - qu’elle soit racisée, genrée, liée à l’âge ou aux conditions physiques…- permet de libérer la parole d’opprimé-es et de révéler les problématiques souvent ignorées dans les cadres mixtes, et ainsi d’y répondre de manière autonome.
Parce que l’organisation des femmes et LGBTQI est une nécessité si on veut abolir les rapports de domination. Ensemble, nous pouvons non seulement nous défendre face aux problématiques concrètes qui nous concernent, mais aussi dépasser une posture exclusivement défensive d’interpellation individuelle en développant une politique féministe positive : revendications, moyens d’action, autodéfense, imaginaire féministe…
Parce qu’il faut créer des liens entre les lieux de luttes pour échanger nos pratiques, nos expériences, nos idées…

Nous, des femmes et minorités de genre mobilisé-e-s dans les universités, appelons à une AG interfac non mixte le lundi 23 avril à 18h à Tolbiac.

* Femmes et minorités de genre, pas d’hommes cisgenre c’est-à-dire qui sont nés mecs et qui s’identifient dans cette assignation de genre