Togo : une répression Made in France

Au Togo, la France arme et conseille un régime autocratique qui réprime et tue la population locale.

Ces dernières semaines, la répression s’abat avec force sur les opposants togolais : sept morts dont deux enfants ont été comptabilisés lors des manifestations des 26, 27 et 28 juin ; auparavant, lors des mobilisations des 6 et 7 juin, les « forces de sécurité » auraient fait usage de torture sur les opposants. Le rappeur Aamron, figure de l’opposition, a été arrêté et interné de force en hôpital psychiatrique, avant d’être forcé à faire une vidéo d’excuse au président togolais, Faure Gnassingbé.

Cette vague de mobilisation/répression est une de plus dans une longue liste. Faure Gnassingbé exerce un pouvoir autocratique depuis 2005, année à laquelle il a succédé à son père, qui fut dictateur du pays depuis le coup d’état de 1962. En mars 2025, une réforme constitutionnelle fait passer le pays d’un régime présidentiel à une parodie de régime parlementaire, dont le seul but est de permettre à Faure Gnassingbé de rester à la tête de l’État sans limite de mandat. En plus de raisons économiques – par exemple la hausse de 12,5 % du prix de l’électricité –, c’est cette réforme qui est à l’origine du mouvement actuel.

Ce n’est pas un secret que la population aspire depuis longtemps à la démocratie, et que chaque élection dans le pays fait l’objet de soulèvements d’une partie de la population, de boycott de la part des opposants et de répression féroce – cette dernière, avec le soutien de l’État français et de ses entreprises d’armement.

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