Depuis plus de 6 mois, le Tchad fait l’objet d’une censure spécifique sur Internet de la part des opérateurs locaux, en raison de restrictions imposées par l’autorité de régulation des télécommunications, aux ordres du gouvernement. L’accès aux grandes plates-formes de réseaux sociaux y est donc bloqué (1).
Au Cameroun, c’est l’accès à Internet qui est purement et simplement coupé ou très fortement perturbé depuis 2017 (2).
En 2011, l’Internet tunisien ne répondait plus. L’Internet égyptien disparaissait de la toile quelques semaines plus tard. La Syrie était impactée peu après.
Mais cette litanie de mesures coercitives n’est pas l’apanage de quelques régimes tyranniques : l’autorité de régulation des télécommunication états-unienne a renoncé à défendre la neutralité du net en décembre dernier. En France, la Loi de Programmation Militaire institue la pose de boîtes noires chez les opérateurs et hébergeurs français, en violation du secret de nos correspondances, après avoir établi des moyens étendus de surveillance de nos métadonnées suite à la Loi Renseignement de 2015.
Face à ces violations répétées de la liberté d’expression, et son corollaire, celle de communiquer, face à la surveillance, la censure ou le contrôle social, des hacktivistes s’organisent, là-bas comme ici.
Une soirée- débat avec Ritimo, La Quatrature du Net, Toile Libre, Globenet, Survie et Internet sans frontières pour découvrir pourquoi le numérique est devenu un enjeu de solidarité internationale, croiser nos regards et nos expériences pour comprendre les mécanismes d’oppression numérique et les stratégies de résistances des acteur·trices de la mobilisation sociale.
Mercredi 28 novembre à partir de 18h
Au CICP, 21 ter rue Voltaire (métro Rue des Boulets)