Les ministres chargés de la sécurité intérieure des pays du Sahel (la Mauritanie, le Mali, le Niger, le Tchad et le Burkina Faso), se sont retrouvés jeudi 14 mai à Niamey pour la deuxième fois depuis la création l’an dernier du G5 régional pour une meilleure coordination des politiques de développement et de sécurité.
Cette réunion était centrée sur la lutte contre le terrorisme et l’immigration clandestine.
Notre ministre français de l’Intérieur (Bernard Cazeneuve dit super nanar), dont la visite dans la région « coïncidait » avec ce sommet (sûrement un hasard) a déclaré vouloir « lutter ensemble contre les filières du trafic des êtres humains, qui exploitent la misère »
Concrètement cela se traduit par l’annonce le lendemain par le président nigérien, Mahamadou Issoufou, de la création de centres pour migrants au Niger.
Il faut comprendre : des centres de rétention, des prisons pour migrants.
Pour nanar ces « centres que l’Union européenne se propose de mettre en place dans le cadre d’une démarche conjointe avec le Niger doivent être l’occasion de porter des politiques ambitieuses de développement pour les migrants et pour les États » [1].
On peut douter que les personnes qui seront ambitieusement enfermés dans ces nouvelles prisons décentralisées apprécient ces démarches conjointes de développement :
Lutter contre les filières de trafic d’êtres humains en mettant préventivement les migrants en taule, merci nanar.
On n’est cependant pas surpris du cynisme de ce sous Hortefeux qui déclarait mercredi 13 mai dans Le Parisien vouloir « mettre en place une réponse globale pour faire reculer dans la durée la délinquance et les trafics à Saint-Ouen. » en ciblant les consommateurs...
Ou encore à Calais, où il était en visite lundi 4 mai, il osait affirmer sans trembler des genoux devant la presse dans les locaux de la PAF que « les violences, [ce sont] les gendarmes et les policiers les subissent tous les jours »
On peut encore douter que les migrants candidats au passage vers l’Angleterre qui subissent quotidiennement les tabassages et gazages des flics apprécient son humour.
