Suivi de la mobilisation contre la loi blanquer en région parisienne

La mobilisation s’amplifie contre la loi Blanquer. Mobilisation active mais éparse. Le point dans cet article ! Le gouvernement ne cédera pas facilement. Il faut maintenir la pression pour gagner en mai !

Si vous avez des informations à faire passer, écrivez à paris-luttes-infos(a)riseup.net ou venez publier sur le site !
  • Le point sur la mobilisation à Paris et les prochains rdv

    Un blog a été mis en place pour aider à recenser la mobilisation : https://bloquonsblanquer.wordpress.com/

    • Lundi 8 avril : la cité scolaire Paul Valéry a été bloquée par les élèves en réaction à la décision de la direction de modifier les moyennes des élèves entrées dans ParcourSup. Une partie des enseignant-es pratiquent le 20/20 en forme de contestation contre les réformes Blanquer. Un communiqué personnels, élèves et parents a été écrit
    • Mardi 9 avril : au moins deux collèges ont mené une opération « collège désert », Pailleron et Flora Tristan, ce même jour un appel à la grève était lancé par l’AG éducation IDF.

    Des rassemblements, dont certains très importants, enseignant-es et parents se sont tenus devant les mairies de plusieurs arrondissements : 11e, 13e, 18e et 20e. Le soir la cité scolaire Maurice Ravel a été occupée par des enseignant-es et des parents d’élèves (la direction de cet établissement est fer de lance dans la défense des réformes gouvernementales).

    Dans plusieurs écoles, des bureaux de direction ont été occupés administrativement par des parents d’élèves (Amandier, Poissonniers, Ménilmontant, Julien Lacroix, Clignancourt...). Un rassemblement s’est tenu par ailleurs ce matin jeudi 11 avril devant le rectorat.

    Prochains rendez-vous :

    Ce jeudi 11 avril :

    • AG de grève à 15h, Bourse du travail (3 rue du Château d’eau, 10e)
    • Des opérations écoles et collèges déserts sont prévues (pour les collèges principalement dans le 20e arrondissement).
    • Soirée de l’ESPE de Paris de 17h30 à 20h ESPE de Batignolles
    • Rassemblement apéro-débat à 18h30 devant la cité scolaire Paul Valéry

    Vendredi 12 avril :

    Appel à une nuit des écoles :

    • 18h30 à l’école 61 rue de Clignancourt 18e, venez vous informer et débattre sur la loi dite de la « Confiance »
    • 18h Repas du printemps en lutte à partir de 18h à l’école 2 rue de la Guadeloupe 18e (repas, chorale et discussions)
    • Rassemblement apéro-débat à 18h30 devant la cité scolaire Paul Valéry

    Dimanche 14 avril :

    • 12h pique-nique revendicatif avec les parents d’élèves, place Stalingrad
    • 14h Carnaval contre la casse de l’éducation, Château de Vincennes (à l’appel également des écoles du 94)
  • Tour d’horizon du 94 :

    Depuis quelques semaines des AG se tiennent dans le Val de Marne et la mobilisation commence à prendre forme de différentes manières. Plusieurs écoles à Ivry et Vitry ont voté la reconduction de la grève suite à l’AG du jeudi 4 avril. Des « nuits des écoles » s’organisent un peu partout dans le 94 et, à l’initiative des parents, des actions « école morte » sont prévues dès le jeudi 11 avril, notamment à l’école Anatole France de Vitry sur Seine.

  • Rassemblements de parents d’élèves devant les mairie du 18e, 13e et 20e arrondissements !

    Il y a beaucoup de monde ce soir devant les mairies. Plusieurs centaines au bas mot !

    Un rassemblement a regroupé également plusieurs centaines de personnes devant la mairie du 13e

  • La journée « écoles desertes » de jeudi s’annonce massive

    Le collège Pailleron (19e) était déjà en grève aujourd’hui. La mobilisation prend en lien avec les parents d’élèves.
    La mobilisation a lieu également avec les parents

    Un rassemblement a eu lieu ce matin devant la mairie du 11e

  • Jeudi 11 avril
    Grève à Paris et journées "écoles désertes"
    • Rassemblement à 9h devant le rectorat de Paris (12 boulevard d’Indochine, 19e)
      • Pré-rendez-vous 8h20, place des Fêtes
    • AG de grève à 15h, Bourse du travail (3 rue du Château d’eau, 10e)
    • Journée opération « écoles, collèges, lycées déserts » ou occupations de bureaux de direction par les parents d’élèves.
  • Dimanche 14 avril midi
    Pique-nique
    • Midi pique-nique revendicatif avec les parents d’élèves / 14h Carnaval contre la casse de l’éducation, square Jean Jaurès, cours Marigny Métro Château de Vincennes
  • Jeudi 18 avril
    Grève régionale contre la loi Blanquer
  • / Vacances /
  • Jeudi 9 mai
    Grève illimitée contre la loi Blanquer si le projet n’est pas retiré. Le vote de la loi au Sénat est prévu le 13 mai. Le 9 mai est également une journée de grève de toute la fonction publique contre la réforme qui prévoit entre autres le recours massif aux contractuel-le-s et la privatisation de certaines missions.

Participez aux assemblées générales !

Un gouvernement qui tente de passer sa loi en douce et qui envoie ses militant·e·s raconter des bobards dans les médias ou devant les écoles ne craindrait-il pas la mobilisation en cours contre « son école de la confiance » ? Des enseignant·e·s parisien·ne·s, confiant·e·s mais pas con·ne·s, s’adressent à leurs collègues.

Loi Blanquer : Toxique !

Et nous, là-dedans ?
Si la loi Banquer devait s’appliquer, elle affecterait notre travail au quotidien dans l’école. Avoir un ou une chef d’établissement, dépendre d’un conseil d’administration ne serait pas anodin. Aujourd’hui, les écoles fonctionnent par conseils, hors de tout rapport hiérarchique, ce qui assure proximité, simplicité des décisions et évite des tensions. Ce pourrait être terminé.
Toutes les écoles ne seraient pas agglomérées en « établissements » d’un coup. Différents niveaux d’écoles seraient amenés à coexister (école communale, EPSF [1], EPLEI [2]), dans le contexte d’une mise en concurrence par l’évaluation publique et le « mérite » (docilité et fayotage), credo de Blanquer depuis 2009. L’embauche d’un nombre important de contractuel·le·s (étudiant·e·s ou non) aggraverait les inégalités, comme c’est déjà le cas dans le secondaire.

Répétons-le : si, comme le serine le ministre, la loi ne devait pas transformer les écoles, le gouvernement n’engagerait pas un rapport de force avec le personnel enseignant.
Si le fond du projet de loi n’a été dévoilé que lors du débat parlementaire avec des amendements soutenus par le ministère (création des EPSF, des EPLEI, etc.), interdisant toute concertation comme toute critique préalable, ce n’est pas innocent, ce n’est pas seulement de l’incompétence.
Si le gouvernement n’était pas inquiet, il n’enverrait pas des militant·e·s LREM distribuer aux parents d’élèves devant certaines écoles des tracts au titre infamant de « Désintox ». Ces tracts contiennent des affirmations contraires au texte même du projet de loi [3]. Ainsi, les dirlos sont bien absents de la loi, tout comme les conseils des maîtres et maîtresses par école [4] Le projet permet bien de « confier des fonctions d’enseignement » à des étudiant·e·s [5].
Il ne demande pas l’avis du conseil d’école pour le passage en EPSF [6] et, de toute façon, un tel « avis » n’est que consultatif...

Confiants, mais pas cons

Motion de l’AG de grève du 4 avril

« L’assemblée générale de grève du 1er degré à Paris contre la loi Blanquer maintient que cette loi n’est que le volet « Éducation » du plan Cap 2022 visant à détruire les services publics et 120 000 postes de fonctionnaires. Malgré les propos du ministre, cette loi n’apporte rien à l’Éducation, ni en termes pédagogiques ni en moyens. Au contraire, elle officialise une Éducation à plusieurs vitesses et la destruction du cadre national de l’école publique.
Nous appelons l’ensemble des personnels de l’Éducation à intensifier la mobilisation, à multiplier les réunions locales avec les parents, à être en grève tous les jeudis du mois d’avril et à entrer en grève illimitée à partir du 9 mai si le projet de loi n’a pas été retiré à cette date. »

Tract

Notes

[1EPSF : Établissements publics locaux d’enseignement des savoirs fondamentaux, [des établissements pour les pauvres, tous justes bons à « lire, écrire et compter »]

[2Établissements publics locaux d’enseignement international, [pour accueillir la progéniture de l’élite et la former à un bac européen et international]

[3Disponible à : www.senat.fr/leg/pjl18-323.html

[4Remplacés par « un conseil des maîtres du premier degré » de l’EPSF (Article 6 quater)

[5Article 14, 2°.

[6La majorité et le ministre ont refusé tout amendement en ce sens lors du débat à l’Assemblée nationale

Localisation : Paris

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