Communiqués des réfugiés de la Chapelle

Deux communiqués écrits par les expulsés du campement de la Chapelle. // Two statements by the refugees from La Chapelle

Bonjour,
Tout d’abord nous voulons dire notre gratitude à ceux et celles qui nous soutiennent. Nous désirons nous présenter, dire qui nous sommes. Nous sommes des réfugiés d’Afrique, certains sont venus il y a 1 mois, d’autres il y a 2 mois, et d’autres il y a plus d’un an, car nous savons que la France est membre de l’Union Européenne. Comme les autres pays, elle a le devoir d’accueillir les migrants. Mais nous avons fait l’expérience du contraire. Laissez nous vous expliquer.

Il y a 4 jours, le gouvernement a déclaré qu’il acceptait 350 réfugiés de La Chapelle, y compris des Soudanais. L’État a dit : « La plupart d’entre eux sont des Erythréens », mais ce n’est pas vrai. Cela est très loin de la vérité. Nous savons que La Chapelle est un endroit où tous les réfugiés dorment (réfugiés sans abris). Ces gens ont été emmenés ailleurs en bus, sous prétexte de leur donner un logement et des papiers, mais la réalité n’est pas celle là. En fait, nous avons été envoyé dans des endroits que nous ne connaissons pas.

Désormais, nous dormons dans la rue. Même dans la rue, la police est venue avec un chien. Ils ont amené le chien près de nous, et le chien a essayé de mordre les réfugiés. Cela est honteux, comment des êtres humains sont traités par l’État français. Ce n’est pas tout. Les policiers nous ont poussé dans le métro, mais le métro a été bloqué.

Nous sommes demandeurs d’asile. Nous sommes des gens pacifiques. Nous avons besoin du respect de nos droits humains. NOUS SOMMES DES ÊTRES HUMAINS.

Merci de nous avoir écouté.
Meilleures salutations.


Nous sommes des migrants venus d’Afrique en France. Nous avons passé 3 ans sans nourriture, ni eau, ni toilettes, sous les ponts et personne pour s’occuper de nous. Nous sommes des êtres humains. Le gouvernement comme ils l’appellent (maire) nous a dit d’aller vivre dans un hôtel. Ils nous ont emmené à l’hôtel, et ne nous ont rien donné. Pas de papiers, pas de logement. Ensuite, ils nous ont envoyé à Pajol. Ils ne nous ont rien donné, pas d’eau, pas de nourriture, rien.

Nous sommes migrants. Nous ne voulons pas de problèmes. Nous avons besoin de sécurité, de stabilité et de liberté. Et aussi de papiers. Nous croyons avec beaucoup d’amour au peuple français.

English

Statement by the refugees from La Chapelle

Hello dears,
First of all I would like to say that we are grateful for those who are standing with us.
So we would like to introduce you who we are. We are refugees from Africa. So we came to France, some of us came one month ago, two months ago, and other more than one year ago, as we know that Fance is one member of European Union. As the other countries, it has duty to take care of the migrants. But as we have experienced, it is the opposite. Let us explain.

Four days ago the government said it has accepted 350 refugees from La Chapelle including sudanese people. As the state said « Most of them are erythreans ». But this is not true and far away from reality. We know that La Chapelle is a place where all refugees are sleeping (homeless refugees). This people were taken by some buses to somewhere else by cheating, pretending them would give them a house and documents. The reality is different. They have been thrown to somewhere else. So we people are now sleeping on the streets. Even on this streets a group of police with one dog came. They tried to bring the dog near the people and the dog tried to bite the refugees. This is shameful, how human beings are treated by the french state. The police pushed the refugees in the subway but the train has been stopped by alarm.

So we are asylum seekers, we are peaceful people, we need human rights.
WE ARE HUMAN BEINGS.

Thank your for your listening,
With our best regards.


We are migrants coming from Africa to France. We spent 3 years under bridges without food, water and no toilets and no one to look after us. We are human beings. The government as they call them (maire) said to us you must go to live in hotel. They took us to the hotel and gave us nothing, no documents, no house. They sent us to Pajol, they gave us nothing, no water, no food and nothing.

We are migrants, we do not want problems. We need security and stability and freedom, also documents.

We believe good lovely to french people.

Mots-clefs : migrants
Localisation : Paris 18e

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