SOS racisme des récupérateurs ?

(...) La classe politique avait mis des plombes à réagir, puis s’était rangée comme un seul homme pour soutenir Taubira. A l’appel d’un important parterre d’associations, allant du MRAP, à la LDH, en passant par la très décriée SOS Racisme, les manifestants s’étaient donc donnés rendez-vous samedi 30 novembre à 14h30 Place de la République.

(...) C’était tendu dès le début, c’est pour cette raison qu’on a décidé de se placer à côté des journalistes. » Le groupe continue de marcher. « A un moment, des syndicalistes nous ont poussés, ils voulaient qu’on quitte le cortège. Un type de SOS Racisme est venu me voir pour me dire que nous faisions n’importe quoi. J’ai répondu que personne ne peut m’empêcher d’être là, mon frère a été tué par la police. Je suis légitime ici et en 30 ans, rien n’a changé : il y a toujours des crimes policiers.

Amal Bentounsi, dont le frère Amine fut tué par un policier en 2012, avait défrayé la chronique quand le ministre de l’Intérieur d’origine espagnole et naturalisé français dans les années 80, Manuel Valls, avait porté plainte contre le site internet, « Urgence, notre police assassine », (le procès devrait se tenir le 7 avril 2014 à Paris), dont Amal en est l’administratrice.

J’étais obligée d’être là aujourd’hui. Quand on sait ce qu’il s’est passé, il y a trente ans autour de la marche, on se dit que ce n’est pas possible qu’on laisse SOS Racisme, encore une fois récupérer le mouvement de l’antiracisme. Je ne supporte plus qu’ils mentent en disant que le racisme n’existe qu’entre les gens alors qu’il est structurel, systémique et qu’il existe au sein d’institutions, comme la police ». Tandis qu’ils marchaient, d’autres les ont rejoint, des jeunes qui « trouvaient inadmissible que SOS Racisme les empêche de s’exprimer ». (...)

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Localisation : Paris

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