Solidarité avec Jacqueline Sauvage ! Pas un féminicide de plus !

Communiqué du FRAP (Front Antipatriarcal) au lendemain du 10 septembre, date de mobilisation nationale pour Jacqueline Sauvage, par la suite annulée par le comité de soutien.
Face à la multiplication de féminicides en région parisienne depuis cet été (à Amel, Krystel, Joanha, à la femme de Courbevoie, à la femme de Fontenay) nous appelons plus que jamais à soutenir l’autodéfense des femmes et à combattre toutes les violences masculines.
Notre colère ne trouvera de paix que lorsqu’elle renversera cette société patriarcale.

Nous anarchafeministes prônons l’autodéfense des femmes face aux multiples oppressions subies (autant physiques qu’économiques et psychologiques).

  • Parce qu’en France, c’est tous les 2 jours été demie qu’une femme décède sous les coups de son conjoint.
  • Parce que d’autres se suicident poussées à bout par des violences patriarcales répétées- de la part de leurs maris, de leurs patrons, de leurs propriétaires.
  • Parce que 137 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint en 2015.
  • Parce que sur les 223 000 femmes victimes de violences sexuelles, seules 14 % osent porter plainte. Pour combien qui n’y vont pas ? Pour combien qui ne vont pas aller jusqu’au bout de cette procédure ? Pour combien victimes de violences psychologiques, de harcèlement ?

Ces chiffres, ce n’est que ce qui transparaît en surface des statistiques ! Et déjà ces chiffres sont intolérables !
Défendons-nous, explosons ces chiffres, le patriarcat et ses règles !

Avec Jacqueline Sauvage le message de la justice française est clair : bourreaux, continuez librement de battre vos femmes, de les menacer, de les violer, et si jamais elles se retournent contre vous, le système judiciaire saura les remettre à leur place et renforcera, aux yeux de toutes, la domination masculine.

Pour contrer ce système de domination nous devons nous mobiliser au quotidien pour que toutes les violences, qu’elles soient physiques ou psychologiques soient pointées, dénoncées, et combattues, dans la sphère publique (rue, travail, transports, etc) comme privée (famille, couple, relations, etc..)

Pour toutes celles qui ont tenté de répliquer et qui ont fini en prison ou assassinées, pour Jacqueline, Amel, Krystel et toutes les autres... Autodéfense, écoute, soutien, entraide féministe pour toutes les femmes d’ici et d’ailleurs.

Le 9 septembre 2016

Note

Le FRAP regroupe des anarchaféministes de la CGA et des sympathisantes.
Pour nous contacter :
frontlutteantipatriarcal@gmail.com

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