Soirée de soutien Dommages et Intérêts

Soirée de soutien à D. condamnée par une justice classiste, sexiste, raciste, pour s’être défendue lors d’une agression sexiste et lesbophobe. Le samedi 8 septembre à La Parole Errante,9 Rue François Debergue à Montreuil, métro croix de Chavaux. Avec les artistes Dj Lil’sugar, Ophélie Joh, Emasculation, Nicky Lars, Dj Ka(ra)mi

Lorsque D, serveuse, est agressée verbalement avec des propos sexistes et lesbophobes sur son lieu de travail, rien ne la prépare à subir à nouveau, de la part du Procureur, des propos également sexistes : « où avez vous appris à vous battre comme ça ? Ca n’est pas commun pour une fille ! ».
Surprise ! Certain.e d’entre nous ont développé différentes stratégies face aux agressions. Et ça, ça dérange Monsieur le Procureur : « si vous vous sentiez réellement en danger, pourquoi ne vous êtes pas enfuie » (pour rappel 6 personnes encerclaient D à ce moment là). Ou encore : « pourquoi ne pas avoir frappé sur les parties basses de Monsieur A ? ».

Mais la passivité des femmes semble attendue dans cette cour de justice, où la victime est incriminée pour avoir agi face à l’agresseur et de s’être défendue de manière inattendue.
Et oui ! la fuite ou le coup de pied dans les couilles sont une réaction entendable dans ces sphères de loi ! Mais attendez vous à être poursuivi.es si par malheur, vous vous défendez par un autre moyen !

Plutôt que de relever le caractère lesbophobe, sexiste de l’agression de D., les institutions, chacune leur tour (police, procureur) vont s’acharner à protéger la masculinité de l’agresseur, qui meskin, ne peut “parler de cette agression à son entourage du fait que son agresseur était une femme”, que de ce fait ses amis “se moquent de lui”.

Racisée, D. sera d’autant plus considérée comme fautive par un système pénal qui ne cache plus son engouement à condamner de fait, et abusivement les personnes non-blanches.

En plus d’avoir subi l’agression de M.A puis le refus par la police d’enregistrer sa plainte, D. sera condamnée à verser 28 000 Euros de dommages et intérêts.

Contre cette justice qui ne reconnaît pas la légitime défense et accuse les victimes d’être des agresseurs ;
Contre cette justice qui condamne à tour de bras les racisé.es.
Soutenons D. condamnée par une justice classiste, sexiste, raciste, pour s’être défendue lors d’une agression sexiste et lesbophobe.

Note

Le lieu ne prend ni CB, ni chèque, pensez aux espèces. Partagez un max pour qu’aucune d’entre nous ne se retrouve seule face à cette « justice » de classe, sexiste, raciste et lesbophobe.

À lire également...