Soignant.e.s contre le génocide : De l’argent pour le Soin, pas pour la Guerre !

Des travailleur.ses du soin organisent une manifestation entre l’hôpital Tenon et l’hôpital Saint Antoine, le samedi 11 octobre à partir de 14h. Que vous travaillez dans le système de santé ou non, rejoignez-nous pour dénoncer le budget de guerre que veut nous imposer le gouvernement. Budget qui au lieu de financer les services publics, finance le génocide en Palestine.

Tandis que Macron reconnaît l’État de Palestine, dans une mascarade diplomatique qui ne répond en rien aux aspirations de libération du peuple palestinien, les gazaoui·es connaissent les pires heures du génocide, ultime et inévitable aboutissement du projet colonial. Depuis nos écrans, nous assistons en direct à l’anéantissement de tout un peuple, persécuté depuis plus de 70 ans par l’état sioniste israëlien.

En France, les gouvernements successifs de la Macronie ont bafoué l’état de droit et la démocratie, en réprimant violemment les multiples mouvements sociaux pourtant massifs. L’annonce du budget d’austérité de l’ex-gouvernement Bayrou incarne une énième offensive de la bourgeoisie et illustre le mépris systématique de la classe dirigeante à l’égard des travailleur·ses de la santé et des patient·es, épuisé·es par des décennies de violences sociales.

Concrètement, on parle de : 5 milliards d’euros de coupes dans le budget de la Santé, l’augmentation des franchises médicales, la remise en cause de l’Aide Médicale d’État, un tiers de fonctionnaires non remplacés après leur départ. Pendant ce temps-là, le budget de la défense a doublé en 10 ans. Aucune concession n’est faite, au contraire, la loi de programmation militaire de 2024-2030, déjà portée à l’époque par Sébastien Lecornu, prévoit une enveloppe de 413,3 milliards d’euros pour les armées.

En s’inscrivant dans cette marche étatique forcée vers la guerre, le ministère de la santé a demandé aux hôpitaux français de se préparer d’ici mars 2026 à recevoir des milliers de soldats blessés. Soldats que le gouvernement français recrute activement dans notre jeunesse.

La France décide d’envoyer à l’étranger son armée et les armes qu’elle produit, pour faire valoir ses intérêts impérialistes, créant des climats d’instabilité favorisant les conflits. C’est dans la continuité de son histoire coloniale et raciste, qui a changé de forme sans jamais cesser, et qui prend aujourd’hui le visage d’une islamophobie totalement décomplexée. La France a choisi d’être complice du génocide en cours en Palestine en envoyant des armes à Israël, en refusant d’appliquer des sanctions et en réprimant le mouvement de solidarité avec le peuple palestinien.

C’est pourquoi il est indispensable de participer au mouvement historique qui a débuté ce 10 septembre, pour lutter contre le plan d’économie du gouvernement qui, au profit d’une économie de guerre viendrait fragiliser un système public de santé déjà sous pression. Mais aussi pour se soulever contre le racisme en France qui trouve son paroxysme dans cette complicité du génocide en Palestine.

Par la Palestine, ce sont les valeurs de résistance, d’empathie et de solidarité, qui forgent notre humanité, qui sont remises en jeu. Quel soin serait alors possible dans un monde privé de ces valeurs ? Nous ne les laisserons pas choisir qui doit vivre et qui doit mourir. Que cette mobilisation soit pour nous, travailleur·ses du soin, une lutte pour la sauvegarde de la dignité de toutes les personnes. Luttons contre cet État qui nous maltraite en France tout en participant à l’extermination de nos frères et sœurs en Palestine !


Rendez vous le 11 octobre à 14H devant l’hôpital Tenon pour une mobilisation des travailleur.euses de la santé avec le soutien du mouvement citoyen Guerre à la Guerre. Nous exigerons la fin du génocide en Palestine et l’arrêt du soutien de l’État français aux industries de l’armement. Que cesse cette funeste marche vers la guerre orchestrée dans l’intérêt des classes dominantes, et qu’enfin soit respectée le droit du peuple palestinien à la libération et à l’autodétermination.

Suite à la marche, nous nous rassemblerons en assemblée générale pour organiser, avec d’autres travailleur·ses de différents secteurs du travail (transports, justice, enseignements, logistiques, restauration, etc) la suite de notre mobilisation : grève générale, boycott de l’industrie pharmaceutique israëlienne Teva, soutien aux flottilles pour Gaza ? à nous de le décider collectivement !

Note

Ce texte émane du travail conjoint de l’Assemblée pour des soins antiracistes et populaires (https://www.instagram.com/asap_soins_antiracistes/), Blouses blanches pour gaza (https://www.instagram.com/blousesblanchesgaza/) et Soignant.e.s pour Gaza (https://www.instagram.com/soignantesprgaza/).

Localisation : Paris 20e

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