Réunion-débat le 2 mai : comment organiser une riposte conséquente dans l’éducation nationale ?

Les personnels en lutte de la cité scolaire Paul Valéry (12è) organise une réunion débat mercredi 2 mai de 18h à 20h pour discuter des suites du mouvement dans l’éducation dans une perspective interprofessionnelle comme l’indique le tract intersyndical d’appel.

Avant les prochaines mobilisations des 3 et 22 Mai : comment organiser une riposte à la mesure des attaques sans précédent dans l’éducation nationale ?

Réunion-débat mercredi 2 mai 18h-20h, Cité scolaire Paul Valéry – salle A, 38 Bd Soult (Station Montempoivre T3A)

Après la réforme du collège, les réforme du bac et du lycée et Parcoursup auront des conséquences inacceptables :

  • Instauration de la sélection à l’université pour ne pas créer le nombre de places nécessaires (+ 40 000 par an étudiants pendant les 5 prochaines années) ;
  • Développement d’un marché privé de l’orientation avec Parcoursup, le démantèlement de l’ONISEP et la fermeture des CIO ;
  • Concurrence entre établissements avec un bac « maison », une offre de formation « à la carte » en fonction des moyens différents d’un établissement à l’autre ;
  • Baisse des horaires disciplinaires et suppression de milliers de postes ;
  • Concurrence entre les personnels et les disciplines pour sauver des postes ou des options ;
  • Menaces sur le statut des fonctionnaires, plan de départs/licenciements et recours massifs aux contractuels ;
  • Augmentation de la charge de travail pour mettre en place le contrôle continu (copies anonymes, correction par d’autres enseignants, organisation par bassin, harmonisation, fixation de la note finale par le chef d’établissement ) ;
  • Possibilités de dédoublement encore en recul avec la baisse des marges horaires, marges prévues pour financer l’AP et les enseignements facultatifs (donc en concurrence avec les dédoublements comme dans la réforme du collège) ;
  • Individualisation accrue des parcours des élèves, mettant fin à toute ambition de réduction des inégalités sociales et
    permettant aux plus initiés de faire les bons choix ou le choix des établissements favorisés.

Un exemple, on pourra arrêter les mathématiques en fin de seconde ou, au contraire, faire le choix de la spécialité et de l’option (9h de maths en terminale !). Mais l’option « maths expertes » pourra-t-elle être proposée partout ? Il faudra de toute façon faire des choix selon le profil de l’établissement.

  • Intitulés des disciplines plus flous, élargissant les champs d’intervention des enseignants hors de leur domaine de compétence pour donner plus de flexibilité dans l’ajustement des services, au détriment de la qualité des enseignements ;
  • Aucun horaire prévu pour le nouveau « grand oral », dont la préparation entrera en concurrence avec les programmes à enseigner (comme pour les enseignements dits interdisciplinaires de la réforme du collège) ;
  • Ces contre-réformes, imposées à marche forcée, en excluant tout dialogue social, ont des objectifs convergents : généraliser les concurrences et les inégalités dans un système éducatif plus territorialisé, plus ségrégé et plus privatisé.

Un exemple, l’annonce de l’extension de l’obligation scolaire à 3 ans contraint les collectivités locales à financer à part égal le privé et le public dans ce secteur : un nouveau domaine d’extension du privé !

C’en est assez !

Enseignants et parents d’élèves, retrouvons-nous, pour faire le point sur cette entreprise de liquidation du service public d’éducation et pour discuter des actions à mener ensemble pour faire reculer le gouvernement, pour nous inscrire dans un mouvement plus large en ce printemps de luttes sociales.

Invitation des sections CGT éducation, SNES-FSU, SN-FO-LC

Localisation : Paris 12e

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