Retour sur les « Jour de retrait de l’école » JRE : à St Denis et ailleurs ça ne passera pas !

Retour sur les actions des JRE (Jour de retrait de l’école, initiative d’Égalité et réconciliation) de Seine-Saint-Denis qui organisaient, ce dimanche 13 avril 2014, une conférence régionale Île-de-France à Saint-Denis.

Rassemblement contre les JRE - Saint-Denis (93) - 11 avril 2014

Fascistes et extrême-droite de tous bords s’allient pour défendre un ordre inégalitaire.
La conférence était ainsi co-animée par un proche de Civitas, Jean-Pierre Dickès, président de l’Association Catholique des Infirmières et Médecins.
Le rassemblement organisé contre la venue des JRE et des intégristes catholiques a réuni plus de cinquante personnes.
Le faible nombre de participant-e-s à cette conférence est à souligner !
A Saint Denis et dans le reste du 93, les fascistes et intégristes ne passeront pas !

Un communiqué unitaire des collectifs et organisations de la ville est paru.

Communiqué unitaire diffusé à la suite du rassemblement

Saint-Denis dit non aux intégrismes religieux, à l’obscurantisme

et défendra toujours l’égalité des droits pour toutes et tous

JRE (Jour de retrait de l’école) de Seine-Saint-Denis organisait, ce dimanche 13 avril 2014, une conférence régionale Île-de-France à Saint-Denis.

Farida Belghoul, (habituelle conférencière des JRE, disciple d’Alain Soral, d’Égalité et réconciliation, ancien membre du bureau national du Front National et qui se définit aujourd’hui comme national-socialiste) ainsi que Jean-Pierre Dickès, président de l’Association Catholique des Infirmières et Médecins, proche de Civitas, organisation catholique intégriste, devaient l’animer.

Alertés par divers canaux le 11 avril, le collectif dionysien contre le FN et l’extrême droite et plusieurs autres organisations, des féministes, des élu-e-s ainsi que des citoyen-ne-s non organisé-e-s ont décidé de réagir en se rassemblant devant la salle de conférence. Plus de 50 personnes y ont distribué un tract apportant des éclaircissements face aux inquiétudes totalement infondées sur une prétendue « théorie du genre » qui serait maintenant introduite dans les programmes scolaires et enseignée aux enfants !
Dans un de leur tract ils prétendent que « l’État introduit l’homosexualité, la bisexualité et la transsexualité dans tous les programmes scolaires » !!!
De telles énormités, de tels mensonges prêteraient à rire si cela ne débouchait pas sur des appels contraires aux intérêts des enfants et des familles : des journées de retrait de l’école.

Ces appels, ces actions divisent les familles, fragilisent la communauté éducative et l’institution scolaire.

La présence de nombreux dionysien-ne-s, et alors qu’un nombre restreint de participant-e-s se sont présenté-e-s à l’entrée, a un sens : nous refusons que Saint-Denis soit un territoire où l’extrême droite et les intégristes de toutes religions utilisent les interrogations des familles quant à l’éducation et au devenir de leurs enfants dans cette société en crise, gangrenée par le chômage et l’approfondissement des inégalités.

Les vraies inquiétudes des familles quant à l’éducation des enfants portent sur les moyens de l’Éducation nationale dans notre académie : remplacement des maîtres, encadrement, formation, soutien scolaire, médecine scolaire et non sur une prétendue « théorie du genre » enseignée à la maternelle !!!

C’est une école favorisant l’égal accès au savoir et transmettant des valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité que nous voulons pour nos enfants quelles que soient leurs origines. L’école publique de notre pays est obligatoire, laïque et gratuite et combat toutes les discriminations. Et nous faisons toute confiance aux enseignants dans leur capacité à utiliser tous les outils pédagogiques pour transmettre les valeurs d’égalité entre femmes et hommes dans l’accès au savoir et pour la réussite de toutes et tous.

L’égalité d’accès à la culture, l’égalité salariale entre femmes et hommes, l’accès de toutes et tous aux métiers de leur choix, protéger les femmes des violences qu’elles subissent dans la société ou dans leurs cercles familiaux, c’est le sens de notre combat. Pour cela, il faut des outils pédagogiques et des personnels formés de la crèche à l’université.

Ce sont ces valeurs et la lutte contre toutes les discriminations que combattent toujours les mêmes forces rétrogrades, aujourd’hui coalisées contre les droits des femmes, hier contre le droit à l’avortement, toujours contre le libre choix de l’orientation sexuelle. Antiféministes et homophobes, tous ces discours inégalitaires et de haine ne font en réalité que défendre un ordre économique et social injuste.

Diviser les un-e-s et les autres, les stigmatiser a toujours fait l’affaire des puissants et des nantis dans notre société. C’est ce que nous refusons !

C’est ce que nous avons voulu dire aux participant-e-s en dépit des menaces verbales et des tentatives d’agression physique de certains des organisateurs que seule la présence massive et pacifique a pu contenir et empêcher.

En toute circonstance, face aux offensives et convergences des intégrismes et des forces d’extrême droite, à Saint-Denis, comme ailleurs, le dialogue avec tous les citoyen-ne-s trompé-e-s, la vigilance, la mobilisation resteront à tout instant et partout notre ligne de conduite.

Signataires :
Collectif dionysien contre le FN et l’extrême-droite avec Apeis, Coordination 93 de lutte pour les Sans-Papiers, EELV, Ensemble-FdG, Gauche unitaire, Mrap, Mouvement de la Paix, Npa, Pcf, Prg, Ps, Ras l’Front, section dionysienne du Snuipp-Fsu, diversEs citoyennes et citoyens,… , Alternative libertaire, Coordination des Groupes Anarchistes, Union locale Solidaires Saint-Denis avec SUD Education et SUD Collectivité Territoriale, Femmes solidaires, LDH

Cette initiative est l’occasion de revenir sur l’analyse de leur stratégies et de leur discours : article de la CGA- Coordination des Groupes anarchistes

Quand les écoles servent de passerelles aux groupes fascistes et à l’extrême droite

L’appel au boycott de l’école n’ a eu d’autres objectifs que la mobilisation d’une partie des classes populaires, vers des thèses réactionnaires dans la logique du tou-te-s contre tous. Pour cela le courant fasciste (Egalité et Réconciliation) nationaliste révolutionnaire se sont appuyés sur le mécontentement social ainsi que sur les minorités qui subissent les inégalités et le racisme(classes populaires , souvent immigrè-e-s et descendant-e-s d’immigré-e-s ).
L’objectif est de détourner la colère d’une partie de cette classe des vrais problèmes, pour la retourner contre une autre minorité : les LGBT (lesbiennes, gays, bi, trans). Ces dernières sont présentées comme une menace au corps national, une menace à la nation, dont la famille est l’un des pilier.
La remise en cause du droit du sol par ces mêmes franges, en mobilisant un argumentaire homophobe lesbophobes et transphobe, en est l’expression. Ces propos qui désignent les minorités comme ennemis de la nation (ennemi intérieur) sont semblables à ceux qu’on retrouve dans l’ antisémitisme et l’islamophobie.

Cet argumentaire nationaliste s’inscrit directement dans un discours de défense des intérêts du capitalisme et du patriarcat qui tente d’imposer le discours de la lutte des nations à celui de la lutte des classes.

Non, les injustices sociales, les répercussions désastreuses du capitalisme et du patriarcat ne sont pas pointées. Bien au contraire, elles sont confortées et soutenues et l’ordre inégalitaire préservé. Le bouc émissaire c’est toujours l’aimant qui attire les colères et masque les vraies racines de la misère.

L’extrême-droite à l’attaque des droits des femmes et de leur émancipation

Les protestations, manifestations « anti mariage pour tous » se sont inscrites dès le départ dans une logique réactionnaire et homophobe puisqu’elles défendaient l’inégalité des droits selon l’orientation sexuelle.
A présent, extrême-droite, courants fascistes politiques et religieux s’allient et s’attaquent à tous ce qui pourrait permettre de construire l’égalité entre hommes et femmes et prévenir les violences contre les femmes : les actions d’émancipation à l’intérieur même de l’école et de prévention des violences contre les femmes. (l’ABCD de l’égalité, introduction du genre dans les programmes).
Et pour défendre ces inégalités, ils n’hésitent pas à faire le coup de poing en attaquant des locaux de syndicats de l’éducation, en s’en prenant directement à des enseignant-e-s.

Extrême droite et courants fascistes s’attellent ainsi à défendre un ordre patriarcal donnant tout pouvoir aux hommes et le balai aux femmes.

Coordination des groupes Anarchistes
s’informer sur notre site : http://www.c-g-a.org/
nous contacter : region-parisienne@c-g-a.org

Localisation : Saint-Denis

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