Retour écrit et vidéo sur le débat contre l’islamophobie à Saint-Denis le 6 mars 2015

Quelque extraits tirés des mass medias

« Il n’y a pas de problème musulman en France. Pas de problème noir. Pas de problème rom. Il y a un problème français  ! » Ces mots de conclusion de Sihame Assbague, porte-parole du collectif Stop contrôle au faciès, résume la tonalité du meeting « contre l’islamophobie et la guerre sécuritaire », qui s’est tenu vendredi soir à la bourse du travail de Saint-Denis. Plus de trois heures durant, une vingtaine de responsables associatifs ont dit leurs inquiétudes quant au climat politique post-attentats de Paris, et ont appelé à la mobilisation la plus large.

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À plusieurs reprises, divers intervenants ont rappelé qu’il était « naturel » de ne pas être tous d’accord, soulignant même qu’il était « très sain » que ces débats se posent à l’intérieur des partis de gauche, « ouvertement, et non plus en catimini ». Mais l’une des modératrices, Ismahane Chouder (membre de Participation et spiritualité musulmane), s’est étonnée que l’on veuille « lutter contre l’islamophobie sans les musulmans, ou alors seulement avec ceux qu’on juge bons, et dont il faudrait jauger au préalable l’irréprochabilité. Mais cette irréprochabilité n’existe pourtant dans aucun groupe constitué ». Estimant devoir faire face « toujours aux mêmes suspicions de sexisme ou d’homophobie de la part des féministes blanches », elle a tenu à affirmer « l’attachement de tous aux libertés individuelles et publiques, comme l’attachement aux droits sociaux ».

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À ses yeux [ de Michèle Sibony de l’Union des juifs pour la paix], depuis le début des années 2000, «  islamophobie et soutien à Israël sont intimement associés ». Elle détaille : « Israël est un allié indéfectible de l’axe du bien, il est impensable de sanctionner sa politique coloniale raciste, et les juifs sont assignés au "bon côté" et au soutien, quel qu’en soit le prix, de la politique israélienne. À l’inverse, les musulmans sont assignés à la classe dangereuse et au "mauvais côté", celui de l’axe du mal. » Dénonçant cette « double instrumentalisation », elle estime sous de nombreux applaudissements, que « racisme islamophobe et racisme anti-juifs sont les deux faces d’une même médaille ».

Le simple fait que cette réunion ait eu lieu est une bonne chose. C’est une tentative de politisation des discriminations vécues et subie par les personne racisées. Évidemment tout le monde n’est pas d’accord et heureusement. Évidemment il y aura des tentatives de manipulation. De la part des partis politiques, manipulations très courantes dans les luttes sociales. Mais aussi a des tentatives de récupération religieuses.

Bref rien d’extrêmement nouveau dans une lutte. J’espère juste qu’on pourra les soutenir, notamment celles et ceux qui ont une volonté d’autonomie, voire de rupture avec les causes des discriminations.

La vidéo qui suit vient du site Quartiers Libres

Mots-clefs : anti-racisme
Localisation : Saint-Denis

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