« Rénovation urbaine » à Ivry-sur-Seine : quand une municipalité « communiste » mène le petit peuple en bateau

Un chercheur en sociologie ou en géographie urbaine en quête du lieu propice pour analyser une politique de gentrification, c’est-à-dire d’empetit-bourgeoisement d’anciens quartiers populaires, trouvera à Ivry-sur-Seine un terrain d’étude idéal.

Certes, la municipalité de cette commune appartenant à ce que l’on appelait jadis la « banlieue rouge » de Paris n’a pas encore basculé dans le rosâtre social-libéral ou le verdâtre de l’écologisme gestionnaire. L’étiquette politicienne de son maire et de la majorité de ses élus demeure encore « communiste ». Qu’à cela ne tienne ! C’est d’un communisme « rénové » qu’ils se réclament, ce qui implique, entre autres, de « rénover » aussi certaines zones dégradées et délaissées. Question qui fâche et que les édiles d’Ivry s’empressent d’éluder : au profit de qui ? Pour y répondre, il suffit de confronter ce que racontent les promoteurs de cette opération de « requalification urbaine » à son déroulement sur le terrain et aux réactions des habitants qu’elle affecte.

Projet de parc autour du plan d’aménagement Confluence

Théâtre des opérations : les environs du port. Un quartier jadis ouvrier où se concentraient des établissements industriels. Las, à partir de la fin des soi-disant « Trente Glorieuses », Ivry-port, comme d’autres bastions prolétariens, subit de plein fouet la désindustrialisation. Usines et entrepôts se vident, rachetés par la mairie pour, paraît-il, « éviter la spéculation foncière ». On verra que c’est au profit de la spéculation immobilière.

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Localisation : Ivry-sur-Seine

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