Rencontres en octobre et novembre à la librairie du Monte-en-l’air

Rencontres du 22 octobre au 30 novembre à la librairie du Monte-en-l’air !

  • Nouveaux rendez-vous les 25 et 27 novembre au Monte-en-l’air

     

Les rendez-vous par date :
22 octobre : Z. Hernandez
29 octobre : Victor Collet
30 octobre : Delphine Griveaud
4 novembre : Noémie Grunenwald et Christine Lemoine
11 novembre : Haud Guéguen
25 novembre : Antoine Tricot et Hajer Ben Boubaker
27 novembre : Alice Mortiaux

Mercredi 22 octobre à 19h30

Z. Hernandez sera l’invitée de la librairie Le monte en l’air mercredi 22 octobre à 19h30 à l’occasion de la sortie de son livre "Fille de Vous" (coédition Le Sabot X Terrasses).

Première coédition entre Le Sabot et Terrasses Éditions, Fille de vous est le premier roman de Z. Hernandez. Il nous propose une autofiction historique qui rappelle à quel point la France est façonnée par cette guerre civile « d’Algérie » qui ne dit pas son nom. Z. Hernandez raconte les hommes de sa famille qui font et ont été faits par la guerre entre l’Espagne anti-franquiste et l’Algérie en lutte indépendantiste. Mais elle n’a pas le choix d’utiliser ce qu’elle sait le mieux pour le faire : la grammaire des filles des femmes.

Mercredi 29 octobre à 19h30

Rencontre avec Victor Collet à l’occasion de la sortie de Vivre sans police. Du long été au crépuscule d’Exarchia, aux éditions Agone.

Comment un quartier peut-il s’affranchir pendant toute une décennie du contrôle de la police ? Victor Collet nous guide dans Exarchia, dans ses squats, ses violences, ses solidarités, ses espoirs déchus, ses victoires... pour nous montrer les possibilités qui existent, lorsque des habitants réussissent à tenir tête au fascisme, que celui-ci soit militant ou étatique ou les deux.

Il parvient à faire l’histoire singulière d’un pays dont il a éprouvé les crises, et l’inscrit dans celle, plus large, des villes qui résistent, coûte que coûte, à toutes formes d’oppression. Si le récit de la Grèce peut être lu comme un récit d’anticipation à bien des égards, il donne aussi des raisons d’espérer. Comprendre Exarchia, c’est comprendre ce qui a marché, entrevoir ce qui aurait pu marcher, et s’inspirer des raisons de l’impossibilité à rester un îlot imperméable aux logiques d’oppression, afin de, peut-être, recréer ailleurs des réseaux de solidarité.

Jeudi 30 octobre à 19h30

Rencontre avec Delphine Griveaud autour de son livre Réparer la justice - Enquête sur les pratiques restauratives en France

Delphine Griveaud sera l’invitée de la librairie Le Monte-en-l’air le jeudi 30 octobre à 19h30 à l’occasion de la sortie de son nouvel ouvrage Réparer la justice – Enquête sur les pratiques restauratives en France aux éditions la Découverte.

Présentation du livre par la maison d’édition :

Le constat est sans cesse répété : la justice va mal et ne répond plus à ses missions. Comment la réparer ? Peut-être d’abord en cessant de considérer l’institution judiciaire comme la seule détentrice des moyens de » faire justice « .
C’est à en envisager d’autres que s’emploient les justices dites » alternatives « , parmi lesquelles la justice restaurative, qui regroupe diverses pratiques – des rencontres entre » victimes » et » auteurs » aux cercles de soutien, en passant par les jeux de rôles pour cultiver l’empathie –, afin de responsabiliser les auteurs et prévenir la récidive, prendre soin des victimes et rétablir la paix sociale. Serait-ce la clé d’une justice plus juste ?
Delphine Griveaud tente de répondre à cette question en étudiant sur le terrain les pratiques de la justice restaurative qui se sont développées dans le pays depuis 2014. Elle analyse les effets de son intégration au sein d’une institution pénale contre laquelle elle s’est pourtant construite. Elle plonge dans les rouages du système judiciaire, au plus près de ses publics comme de ses professionnel.les. Loin des visions iréniques qui font de la justice restaurative une solution miracle, elle propose un tableau lucide, nuancé, d’une manière de faire justice autrement qui se heurte à la réalité de l’institution.

Mardi 4 novembre à 19h30

Rencontre avec Noémie Grunenwald et Christine Lemoine autour de Pousser les murs de Joan Nestle

Noémie Grunenwald et Christine Lemoine (respectivement préfacière et éditrice, et traductrice de l’ouvrage) seront les invitées de la librairie Le monte en l’air mardi 4 novembre à 19h30 à l’occasion de la sortie de Pousser les murs de Joan Nestle aux éditions Hystériques & AssociéEs.

Née en 1940 à New York, Joan Nestle a grandi dans une famille monoparentale juive de la classe ouvrière, puis a fréquenté la communauté butch-fem avant de rejoindre les mouvements antiracistes, féministes et homosexuels. Cofondatrice des Lesbian Herstory Archives, le plus grand fonds d’archives lesbiennes au monde, elle s’est toujours battue contre la censure et pour l’expression des sexualités lesbiennes. Dans ce recueil, Joan Nestle oppose à la violence d’État la résistance du corps lesbien. En articulant histoire sociale, archives orales, théorie populaire et sexualité explicite, l’autrice pose les bases d’une pratique communautaire de la mémoire qui résonne encore, ici et maintenant.

Mardi 11 novembre à 19h30

Haud Guéguen sera l’invitée de la librairie Le Monte-en-l’air le mardi 11 novembre à 19h30 à l’occasion de la sortie de son nouvel ouvrage Herbert Marcuse face au néofascisme aux éditions Amsterdam.

Présentation de l’ouvrage par la maison d’édition :

« Le véritable problème de la révolution est donc là : opérer ce que [Marcuse] appelait une "révolution dans la subjectivité" en vue de rompre avec la logique pulsionnelle et normative qui rend le fascisme possible. »
Ce livre propose un parcours d’ensemble de l’oeuvre de Marcuse, en s’appuyant sur de nombreux textes encore inédits en français.
Il revient sur une énigme intellectuelle : l’éclipse relative de Marcuse en France, au moment même où la philosophie sociale connaît un regain d’intérêt. L’autrice y voit l’effet d’une double confusion : sa réduction à un « maître à penser de 68 » et son assimilation par Deleuze et Foucault à un freudo-marxisme caricatural, associé aux aspects les plus discutables de la pensée de Wilhelm Reich.
Contre cette image, le livre met en lumière un penseur stratégique et visionnaire, dont les analyses éclairent les logiques contemporaines du capitalisme néolibéral et du néofascisme. Pour Marcuse, le fascisme n’est pas un accident du passé, mais une tendance récurrente d’un capitalisme autoritaire, capable de se réinventer sans cesse, de tout changer pour que rien ne change.
L’autrice montre comment son projet articule critique de l’économie libidinale des sociétés de consommation et analyse des modalités contemporaines de la domination, en affirmant que la révolution se joue aussi dans l’invention de formes de vie inédites.
Ce geste théorique rejoint les luttes contemporaines - anticapitalistes, écologistes, féministes, décoloniales - et dégage une perspective écosocialiste lucide et non dogmatique. À l’heure de la catastrophe écologique et d’un néofascisme menaçant, ce livre redonne toute sa portée à une pensée plus que jamais nécessaire.

Mardi 25 novembre à 19h30

(événement déplacé du 6 novembre au 25 novembre !)
Rencontre avec Antoine Tricot et Hajer Ben Boubaker autour de leurs ouvrages 9-3 - Une histoire plurielle de la Seine-Saint-Denis et Barbès Blues, une histoire populaire de l’immigration maghrébine

Antoine Tricot et Hajer Ben Boubaker seront les invité•es de la librairie Le Monte-en-l’air (2 rue de la Mare, 75020 Paris), le mardi 25 novembre à 19h30 pour une discussion autour de leurs ouvrages respectifs : 9-3, Une histoire plurielle de la Seine-Saint-Denis et Barbès Blues, une histoire populaire de l’immigration maghrébine, tous les deux publiés aux éditions du Seuil. Une occasion de les entendre discuter des thèmes qui rassemblent leurs livres, mais aussi des liens entre leur travail d’écriture et de documentariste radio !

Présentation de 9-3 par la maison d’édition :

En novembre 2005, la France connaît un mouvement social et politique d’une immense ampleur : les révoltes des banlieues.

Leur point de départ ? À Clichy-sous-Bois, la mort de deux adolescents, Zyed Benna et Bouna Traoré, après avoir été pris en chasse par la police. Puis, trois jours plus tard, le lancer par des CRS d’une grenade lacrymogène dans une mosquée.

Que ce mouvement trouve son origine dans une ville de Seine-Saint- Denis, département le plus connu et le plus caricaturé de France, n’est pas anodin. 20 ans après, l’événement résonne toujours avec autant de force avec l’histoire de ce territoire.

Mondes ouvriers, logement, racisme, déliquescence du service public, luttes pour l’égalité, écologie : en onze promenades attentives et sensibles, loin des stéréotypes médiatiques, ce livre plonge dans le paysage et les enjeux contemporains du département.

Chemin faisant, en mêlant la parole d’habitant·es et de chercheur·ses à ses propres réflexions, Antoine Tricot collecte ce qui nous lie tous et toutes au 9-3, coeur battant de la société française.

Présentation de Barbès Blues par la maison d’édition :

"L’histoire, si elle a été dure, n’a pas toujours été triste. Elle raconte des vies qui n’ont pas été cantonnées dans l’étroitesse d’une nation, ou pire encore d’une nationalité. Et alors que tant de choses étaient volontairement orientées vers la laideur, des hommes et des femmes les ont, plus d’une fois, dans un geste collectif, sublimées. J’en tiens toutes ces histoires pour preuve."

En déambulant dans Barbès, Hajer Ben Boubaker raconte les petits détails et les grands événements qui ont fait du quartier la "maison-mère des luttes de l’immigration" et l’une des places fortes de la musique maghrébine.Retour ligne automatique
Dans les cartons d’archives sur le premier quartier algérien dans le 5e arrondissement, dans les voix de vieux messieurs qui racontent l’habitude d’une ville ou dans les souvenirs imprécis de luttes contre le racisme, Barbès Blues ressuscite des personnages, des épopées, des anecdotes et des tragédies. Autant de symboles d’une communauté de destin, l’immigration maghrébine, qui dans un dédale de rues minuscule, s’est construit un monde immense.

Hajer Ben Boubaker est née à Paris et a grandi dans le 18e arrondissement. Chercheuse indépendante et documentariste franco-tunisienne, elle est créatrice du podcast Vintage Arab et a réalisé la série radio « Une histoire du Mouvement des Travailleurs arabes », consacrée à l’organisation militante des années 70 (France Culture ; Prix découverte sonore SCAM 2022). Elle est lauréate du prix Unesco-Sharjah 2023 pour la culture arabe.

Jeudi 27 novembre à 19h30

Alice Mortiaux sera l’invitée de la librairie vendredi 27 novembre à 19h30 à l’occasion de la sortie du livre de Bruno Latour La critique est-elle à court de carburant ? aux éditions Météores, préfacé par Didier Debaise et postfacé par Alice Mortiaux.

Dans ce texte majeur de 2004, inédit en français, Bruno Latour s’inquiète de l’essoufflement de la critique : en se donnant pour tâche de déconstruire toutes les illusions, elle finit par nourrir un état de scepticisme généralisé et renforcer ce qu’elle combat. Il propose de repeupler nos manières de penser la puissance des faits, tissés d’activités hétérogènes et d’intérêts pluriels. Un plaidoyer théorique essentiel à l’heure où les pouvoirs réactionnaires se réclament de la post-vérité. Didier Debaise explore la puissance politique de cette démarche conceptuelle, et Alice Mortiaux montre à quelles conditions l’activité critique peut se défaire de ses effets destructeurs au profit de nouvelles formes de rationalité.

Narratrice, artiste plasticienne et chercheuse, Alice Mortiaux termine actuellement une thèse en Arts et sciences de l’art entre l’Université Libre de Bruxelles et l’École de Recherche Graphique (Bruxelles). Ses recherches empruntent simultanément deux voies, celle de la philosophie et celle de la fiction, pour explorer un même réseau d’obsessions et de questions autour de ceux que B. Latour nomme les modernes : leurs affects, leurs perspectives, leurs territoires, la manière dont leurs abstractions les façonnent. Dans la partie philosophique de ses recherches, elle explore ces questions en utilisant principalement les outils de Bruno Latour et d’Isabelle Stengers, de Gilles Deleuze et du pragmatisme américain (W. James, J. Dewey). Dans la partie artistique, elle reprend ces problèmes dans leurs implications sensorielles et affectives, en passant par le dessin, l’écriture et le détournement d’archives pour composer un récit de fiction expérimental.

Mots-clefs : livre | Grèce | débat - discussion
Localisation : Paris 20e

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