Réforme « de la légitime défense » : un mauvais signe pour ceux qui luttent contre l’impunité policière

Cette semaine devant le Sénat était examinée la réforme de la « sécurité publique ». Cette loi répond à une veille revendication des syndicats policiers majoritaires. Elle vient ponctuer une période qui, depuis la mort de Rémi Fraisse en passant par celle d’Adama Traoré, a vu les violences et les crimes policiers devenir un sujet un peu moins confidentiel dans les médias. La Caisse de solidarité de Lyon propose sur rebellyon.info une analyse succincte.

Cette semaine devant le sénat [1] était examiné la réforme de la « sécurité publique ». Cette loi répond à une veille revendication des syndicats majoritaires et vient ponctuer une période qui, depuis la mort de Rémi Fraisse en passant par celle d’Adama Traoré, a vu les violences et les crimes policiers devenir un sujet un peu moins confidentiel dans les médias.

Sur les cinquante dernières années, 10 à 15 personnes décèdent chaque année du fait des forces de l’ordre. Dans la majorité des cas [2], la personne décédée était désarmée. On l’a dit et redit, ces morts ne sont jamais des bavures (le terme ne veut rien dire) mais le résultat de l’activité normale de la police. D’où leur insupportable régularité dans le temps.

Quand la police réprime un trouble, il lui arrive d’insulter, de s’énerver, de blesser, de mutiler et parfois de tuer. Les récents battage autour des violences policières pendant le mouvement contre la loi Travail ont fait découvrir à certains ce qui était une évidence pour d’autres : l’objet de la police est la défense coûte que coûte de l’ordre social, et pour ça, tous les coups sont permis. Ainsi l’état d’urgence, s’il accroît symboliquement les possibilités de l’impunité policière, ne vient que renforcer cette vérité connue de quiconque a déjà eu à faire à la police : déjà cette dernière incarne l’exception au droit.

Mots-clefs : violences policières

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