Répression à la Poste : Stop !! Aucune sanction contre Stéphanie

Stéphanie Le Guen, factrice à la PDC 11/20, et permanente départementale à SUD, est convoquée en conseil de discipline, vendredi 30 mai à 14H00.
C’est la deuxième cible de la direction après la demande de licenciement de Bruno d’Europe PPDC, commuée en 3 mois de mise à pied suite à de multiples soutiens, dont un mouvement de grève sur son centre. Sur Paris, ce sont 4 militants syndicaux SUD qui sont sous le coup de procédures disciplinaires, toutes en lien avec leurs activités syndicales (Bruno, Stéphanie, Emmanuel et Olivier), et notamment parce qu’ils ont osé soutenir les postiers des Hauts de Seine en grève depuis plus de 3 mois.

Coupable de syndicalisme et de solidarité

La direction demande le licenciement pour faute grave aux motifs d’Intrusions répétées et de prises de paroles non autorisées dans plusieurs établissements postaux, ainsi que d’un prétendu comportement agressif envers les encadrants et les directeurs d’établissement.

Ce qui est reproché en réalité est d’avoir soutenu les 10 et 11 mars à Paris 7 les facteurs qui ne voulaient pas se voir transformés, de force, en militants du Front National. En effet, à la PDC7, la distribution de la Publicité Non Adressée (PNA) a été imposée aux facteurs, gratuitement, en novembre dernier. Et, à l’occasion des élections municipales, un tract du FN encartait ostensiblement à la vue du public les mains de PNA. C’est donc cette action de désobéissance à laquelle participèrent une bonne partie des facteurs de Paris 7 qui se retrouve aujourd’hui violemment réprimée.

La boîte reproche aussi à Stéphanie de faire des prises de parole dans les centres, et pire encore d’y amener des grévistes d’un département voisin - crime ultime ! - les Hauts de Seine ! Si les prises de parole sont tellement réprimées, c’est bien parce que La Poste cherche à interdire de fait toute contestation de sa politique, et voudrait que le syndicalisme se résume à assister à des réunions de « dialogue social » et qu’il n’y ait plus de vie syndicale réelle dans les services. Or, les prises de parole et les Assemblées Générales peuvent créer du collectif et les liens de solidarité entre collègues qui nous permettront de mieux résister aux attaques patronales.

Quant à certains cadres, il suffit simplement de leur parler de façon directe, sans détour, comme eux le font tous les jours avec les agents, pour que ceux-ci se sentent horriblement agressés. Combien de conseils de discipline pour des agents qui, harcelés par leur encadrement, ont eu le malheur un jour de leur répondre ?!...

Aujourd’hui, la boîte veut virer Stéphanie, car elle fait des prises de parole, commet des délits de solidarité et ne fait pas allégeance aux cadres ! C’est une militante syndicale à éliminer, comme toutes celles et ceux qui osent résister à la politique destructrice d’emplois de l’entreprise. A l’heure où La Poste envoie des grévistes au commissariat en garde à vue, et fait une charrette de conseils de discipline pour les militants syndicaux, nous devons toutes et tous nous solidariser et nous mobiliser contre cette répression !


Halte à la répression anti-syndicale !
Toutes et tous au Rassemblement !
Vendredi 30 mai - 13H30
devant la DOTC [1] Nord, 27 rue des renaudes, métro Ternes (ligne 2)

Notes

[1Direction Opérationnelle Territoriale Courrier

Mots-clefs : la Poste
Localisation : Paris 17e

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