Rassemblements hors des grandes places le soir du 7 mai

Appel à se rassembler hors des grandes places, le soir du second tour des élections présidentielles, le 7 mai 2017, et éviter les écueils des habituelles grandes places parisiennes de la répression que sont République, Bastille, Nation.

La démocratie nullement représentative des urnes intronisera dimanche 7 mai 2017 à 20h :

  • le candidat du travail, le millionnaire plein de mépris de classe s’adressant aux ouvriers en tee-shirt via des « il faut travailler pour s’acheter un costume », l’un des instigateurs de la Loi Travaille ! et du Pacte de Responsabilité, l’ancien banquier d’affaire et ministre autoproclamé « anti-système » bien que propulsé par toutes les têtes pensantes du social-libéralisme au pouvoir dont l’actuel « ennemi de la Finance » président de la République

OU

  • la candidate du national-socialisme, partisane d’un capitalisme d’État mêlant le tout sécuritaire raciste de l’extrême-droite associé au délire d’une grande planification autoritaire sociale d’extrême-gauche.

Dans tous les cas, nous n’irons pas voter le 7 mai 2017, le résultat du second tour sera catastrophique et nous serons par conséquent dans la rue, véner-e-s, avec tous nos potes, les ex ou nouve-lles-aux débrouillard-e-s/criminel-le-s. Nous ne tomberons pas pour la énième fois dans le piège de la nasse sur une grande place (République, Bastille, Nation) pendant que d’autres camarades shootent maladroitement dans les palets de lacrymogène dans la mauvaise direction et que d’autres lancent des bouteilles qui ne vont quasiment jamais assez loin.

Cette fois, nous nous réunirons dans un quartier que nous aimons, dans lequel la configuration géographique et les distances sont à notre avantage. Un quartier dont nous connaissons le moindre recoin, un quartier dans lequel nous buvons, nous mangeons, nous faisons la fête, nous complotons et où désormais nous résisterons en occupant les rues et - qui sait ? - des bâtiments.

Nous sillonerons Ménilmontant, Belleville, Couronnes, Place des Fêtes, Stalingrad, Pyrénées, Télégraphe et nous ferons ce qu’il y a à faire face aux symboles du capitalisme et du pouvoir. Nous monterons des barricades et cramerons des poubelles pour nous réchauffer et refaire le monde. Nous occuperons la rue pour affirmer d’une manière claire et définitive que nous sommes ingouvernables. C’est ça notre projet ! Et comme le disait une pote de Macron : « There is no alternative ! ».

Nous ne nous sommes pas mangé quatre mois de lacrymogène au printemps 2016 pour voir Macron devenir président. Nous ne nous sommes pas pris des coups de matraques lors des manifestations contre l’état d’urgence et les violences policières pour voir Le Pen devenir présidente.

Le soir du 7 mai, dès 20h, à dix ou à dix mille, nous serons entre Belleville et Ménilmontant et nous cultiverons le zbeul. Quitte à vivre nos derniers moments de liberté, autant les vivre chez nous plutôt que dans les désormais traditionnelles grandes places parisiennes de la répression !

Des lambdas contre la loi Travaille ! et l’état d’urgence

Localisation : Paris

À lire également...